Alors, pénurie ou non ? Officiellement, tout roule (ou presque) madame la marquise dixit le gouvernement. Mais sur le terrain, la réalité est bien différente.

Plus de 3000 stations en France sont touchées par des ruptures partielles ou totales de carburants, soit 25% du parc. Les huit raffineries de l’Hexagone sont bloquées explique la CGT, les derniers camions d’essence partiront en tout début d’après midi, puis baisse importante de la production jusqu’à nouvel ordre.

A partir de ce soir, les ouvriers du port du Havre, où transite 40% des importations de pétrole en France, ne déchargeront plus les bateaux. Tout cela pour dénoncer la Loi travail et exiger le retrait du texte. Pas question répond l’exécutif, qui accuse la CGT de faire un “chantage au carburant” (Manuel Valls).

En Alsace, aussi, les difficultés commencent...

Chez nos confrères de France Bleu Alsace, “il n’y aura pas de pénurie dans la région” selon le SIRCA, syndicat inter-régional des combustibles d’Alsace. La raison ? Le carburant arrive par le Rhin, il n’y a plus de raffinerie dans la région. Mais il reste des dépôts…

https://twitter.com/OryGninNicolas/status/735009349546999808

Si la situation est très différente ici que dans l’ouest de la France, bien plus touchée, il y a tout de même des difficultés d’approvisionnements dans certains secteurs.

Le comparateur mon-essence.fr actualise en temps réel une carte des stations en difficultés. A Bischwiller par exemple, une Station U manquerait de diesel. Difficulté d’approvisionnement à l’Intermarché de Hochfelden également, plus de diesel chez Agip à Strasbourg, rue Boecklin.

Dans des stations du secteur d’Erstein, l’attente est bien plus longue que d’habitude, plus de 15 minutes pour faire le plein. Signe que l’inquiétude est palpable chez les automobilistes. Même si pour le moment, on peut encore remplir son réservoir en Alsace.

Attention tout de même si vous devez vous déplacer. Rien que dans la région de Nancy par exemple, 8 stations seraient en manque de carburants.