Un laboratoire du CNRS et l’International Space University de Strasbourg bouclent en ce moment une expérience qui sera menée dans l’espace, à bord de la Station Spatiale Internationale.

Le labo, GMGM pour Génétique Moléculaire Génomique Microbiologie, va envoyer des micro-organismes dans les étoiles. Fierté : le Français Thomas Pesquet, l’astronaute star de l’ISS en ce moment, pourrait mener l’expérience.

Une histoire de méthane

Bon, c’est complexe, va falloir s’accrocher un peu :

On va expédier des Archées, des bactéries primitives. Nous verrons si, sous certaines conditions, elles peuvent produire du méthane. Du méthane a en effet été détecté sur Mars, et nous voulons savoir si ce méthane peut venir de bactéries proches de celles envoyées dans l’espace,

explique Nicolas Matt, vice-président de l’Eurométropole, chargé de la recherche. 

Clairement, c’est de l’archéologie biochimique spatiale, avec toujours cette même question : il y avait de la vie sur Mars ? On va reproduire les conditions, en apesanteur, et voir ce qu’il se passe.

Airbus Defense and Space a fabriqué le boitier, parfaitement étanche, qui va embarquer les organismes. 

Timing serré

Cette boite sera bouclée demain vendredi, puis partira samedi pour Cap Canaveral en Floride. Fenêtre de lancement : le 15 février prochain. Une fusée de la compagnie Space X doit acheminer “l’expérience” vers la station spatiale. 

Si le timing est respecté, si tout est “nominal” (normal dans le jargon spatial), Thomas Pesquet (qui se la coule douce là-haut en ce moment, revoir son trip en scaphandre dans l’espace ), va réceptionner la fameuse boite et démarrer l’expérience.

Retenez ce chiffre : envoyer une boîte de micro-organismes dans l’espace avec Space X coûte 12 500 euros, après une très grosse ristourne !

“Strasbourg, on a pas de problème”

Le 30 mars prochain, 300 élèves de Strasbourg vont participer à une grande conversation avec Thomas Pesquet, histoire de prendre des nouvelles de l’expérience et surtout, lui demander de partager sa vie dans les étoiles.

Tchapp était dans les laboratoires du CNRS ce jeudi après-midi, à la rencontre des équipes qui mènent cette expérience. Vidéo dans notre player.

 

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