Souvenez-vous, c’était le mois dernier. Le groupe féministe Les Effronté-e-s avait vertement critiqué la commune de Dannemarie dans le Haut-Rhin, accusée de “célébrer” la femme, avec de la déco jugée sexiste.
Tchapp en a parlé là.
L’escalade
Ce vendredi, Les Effronté-e-s annoncent vouloir saisir le tribunal administratif pour faire retirer les panneaux féminins dans le centre ville de Dannemarie.
Un appel à la justice pour remiser au placard des silhouettes montrant une femme enceinte, une autre en mode shopping, ou des bouches maquillées. Voir les photos dans notre slider.
Dans un communiqué de presse, les féministes expliquent :
Nous saisissons le tribunal administratif par référé-liberté afin de demander le retrait immédiat de ces panneaux pour atteinte à la dignité humaine. Ces panneaux représentent des personnages féminins faisant du shopping, enceintes ou en positions pour le moins lascives, qui nous réduisent une fois de plus, et de trop, à des objets sexualisés ou renvoyés à la sphère domestique. De par leur caractère éminemment discriminatoire, ces panneaux véhiculent un discours normatif et prescriptif aux femmes qui subissent déjà un matraquage d’injonctions émanant de la publicité.
Pire que moches, ces silhouettes sont une “atteinte à la dignité humaine” selon Les Effronté-e-s. Pan, dans les dents du maire Paul Mumbach qui a toujours refusé de retirer les panneaux (il parle d’une création artistique).
L’édile est prêt à relever le gant.
À nos confrères du journal L’Alsace, il explique ce vendredi après-midi que “cette affaire fait rire tout le monde”, y compris, apparemment, l’avocat de Dannemarie.
Paul Mumbach ne veut toujours pas retirer la déco polémique, sauf si la justice l’impose.
Mais si d’ici à la décision finale, des panneaux sont retirés à la sauvage, “nous en remettrons deux à la place, pour un enlevé !”.
Bravade macho ?
Paul Mumbach demande très sérieusement à ses administrés de crier leur amour pour ces silhouettes.
