Certaines sont effilées, d’autres plus enveloppées. On les aime douces et sensuelles. Et en bouche, c’est un délice. Mais laquelle est la meilleure : celle de Hoerdt ou du Kochersberg ?

C’est comme un premier rendez-vous. A quoi ressemble-t-elle ? Sera-t-elle à mon goût ? Les commentaires sont rassurants : l’asperge 2016 devrait être un bon millésime. Mais où déguster la meilleure : à Hoerdt, berceau historique de ce légume detox de printemps, ou dans le Kochersberg, dont la richesse agricole avait enthousiasmé Louis XIV ?

La terre la plus productive de France

Elle n’est pas seulement magnifique, elle a surtout du goût. La terre du Kochersberg est la plus productive de France, où les paysans peuvent récolter deux fois dans l’année 

assure Pierre Meyer, le Chef du restaurant « Bürestuebel » à Pfulgriesheim.

Depuis mardi, elle cartonne à la carte. L’asperge en provenance de la Ferme Mehn est récoltée du jour et arrive déjà épluchée au restaurant situé à… 30 mètres. Le record du cycle court.

Beaucoup de sensualité

Entre la cueillette dans le champ et la cuisine du restaurant, il ne s’écoule même pas une heure. Notre asperge est exceptionnellement bonne, car elle provient d’une terre riche en oligo-éléments, ce qui la rend douce avec beaucoup de sensualité. 

A Hoerdt, ils se marrent

L’asperge du Kochersberg championne du monde ? A Hoerdt, ça les fait sourire. Car c’est ici que tout commence en 1873.  Le pasteur alsacien Louis Gustave Heyler découvre l’asperge pendant son ministère à Philippeville en Algérie. De retour au pays, il s’aperçoit que le sol aride africain est le même que celui de Hoerdt.

Notre terroir est le plus adapté et nos sols se réchauffent plus rapidement. Or, plus l’asperge pousse vite, plus elle est savoureuse. Mais je vais arrêter avec les plus, car ici on n’est pas prétentieux comme dans le Kochersberg

rigole François Geissler, exploitant à Hoerdt qui cultive aussi du maïs, des céréales et de l’oignon jaune.

1-1, balle au centre

Kochersberg 1, Hoerdt 1. Il nous fallait donc un arbitre en terrain neutre pour désigner le vainqueur de ce tête à tête légumineux. Mais Philippe Sigrist, animateur de l’Association pour la Promotion de l’Asperge d’Alsace a renvoyé les deux équipes à égalité.

Celle de Hoerdt fait la butte...

L’asperge de Hoerdt issue d’une terre sableuse sentira plus l’asperge. Celle du Kochersberg cultivée dans un limon sableux est plus douce. C’est une affaire de goût comme pour le vin, chacun a sa préférence. En revanche, la cueillette est plus facile à Hoerdt. S’il pleut, la butte reste souple une heure après, alors que dans le Kochersberg, c’est impossible d’y accéder. Même avec des bottes. 

La guéguerre de l’asperge n’aura pas lieu. Que ce soit celle de Hoerdt ou du Kochersberg, la meilleure c’est celle qui est dans l’assiette.

En vidéo sur Tchapp, la belle asperge de Pfulgriesheim, comment bien la préparer.

 

 

 

 

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