Des chercheurs de l’Institut de science et d’ingénierie supramoléculaires (ISIS) de Strasbourg ont mis au point une nouvelle technique de fabrication de composants électroniques organiques flexibles.
On va essayer de faire simple… Dans l’industrie des composants (semi-conducteurs), les industriels (comme Intel par exemple) utilisent la technique de la photolithographie pour fabriquer des “galettes” de processeurs.
Le CNRS et l’université expliquent dans un communiqué :
La photolithographie est polyvalente et permet l’intégration de matériaux bidimensionnels cristallins (graphène, dichalcogénures de métaux de transition, phosphore noir) dans des composants électroniques de très petite taille (de l’ordre du micromètre ou du nanomètre).
Et bien des chercheurs de cette unité strasbourgeoise, qui travaillent sur les fameux nanomatériaux, ont développé une nouvelle approche pour simplifier et améliorer la fabrication des composants.
Explications :
Ils ont développé une approche inédite, non invasive et universelle permettant l’utilisation directe de la photolithographie sur des cristaux moléculaires avec une grande précision (inférieure à 300 nm). Ils en ont fait la démonstration à l’aide de nanofeuillets et de nanofils de molécules organiques semi-conductrices types, qui ont permis de réaliser différents composants (transistors, portes logiques, cellules photovoltaïques) de haute performance. Cette méthode étant compatible avec des supports souples, ces résultats constituent une avancée majeure dans le domaine de l’électronique plastique.
Ces recherches viennent d’être publiées dans une importante revue scientifique américaine, Journal of the American Chemical Society.
La patron du laboratoire s’appelle Paolo Samori (photo). Ses recherches portent sur la chimie des matériaux bidimensionnels.
Il a récemment été récompensé pour ses travaux par la Royal Society of Chemistry qui lui a décerné le prix Surfaces et interfaces 2018.