À Strasbourg un collectif de parents et enseignants vient de lancer une pétition pour une meilleure qualité de l’air.

Le texte est sur le site Change.org.

Family Air

Nous aimons notre ville et nous v​oulons pouvoir y vivre dans de meilleures conditions.

Cette phrase est en gras au milieu du manifeste.

D’abord, les parents énumèrent les problèmes à Strasbourg, comme les pics de pollution en hiver.

Les enfants en sont les premières victimes : troubles respiratoires, augmentation des naissances prématurées, maladies cardiovasculaires. Un collectif de 120 médecins strasbourgeois a lancé l’alerte en 2015.

Mais surtout, ce nouveau collectif formule des propositions pour améliorer la qualité de l’air.

Sous-entendu : ce qu’il se fait actuellement (Tchapp a parlé de la circulation différenciée ce jeudi matin) n’est pas suffisant.

Exemples :

Nous demandons la mise en place de nouvelles normes prenant en compte les particules ultrafines... Nous demandons à l’Eurométropole de revoir à la baisse les prévisions d’incinération de déchets et de mettre en place des mesures efficaces dans la réduction des déchets ... Les vignettes (Crit'air, ndlr) doivent être imposées toute l’année... La CTS doit accélérer sa mutation écologique et équiper la totalité du parc en véhicules gaz ou hybrides.

Family Air souhaite aussi étendre aux communes près de Strasbourg le zéro pesticide, développer les espaces verts, favoriser la voiture électrique.

Cette pétition veut inciter les élus (le document est directement adressé au maire Roland Ries) à aller plus vite, à taper plus fort sur les pollueurs.

Des idées qui finalement, circulent depuis un moment en ville.

En décembre 2016, Tchapp a interviewé Thomas Bourdrel, radiologue. Il anime un autre collectif (de médecins) qui lutte pour l’amélioration de la qualité de l’air, Strasbourg Respire

Il prônait déjà des mesures plus fortes pour limiter les rejets de polluants :

Interdire le diesel en ville. Rendre le co-voiturage obligatoire en ville. Améliorer les contrôles des rejets d’usines pendant les pics de pollution.

Strasbourg Respire soutient le collectif Family Air. 

Lanceuse d’alerte

Qui a formé le groupe Family Air ? Des mamans...

Tchapp a contacté Maïté, habitante dans le quartier du Wacken, mère d’Elliott, 12 ans. C’est elle qui a eu l’idée de la pétition.

Mon enfant est tout le temps malade, il fait des sinusites chroniques. Mon médecin m’a conseillé, pour soigner son allergie à la pollution, de lui mettre un masque et de déménager. Je suis tombée sur ma chaise.

Pour ces mamans en colère, trois à la base, le texte illustre une récente prise de conscience, qu’elles souhaitent partager.

Ce n’est pas vrai de dire que les gens connaissent les problèmes de pollution. Ils ne sont pas informés de la gravité de la situation, il y a même de la désinformation quand on dit que la qualité de l’air s’améliore. Pour changer les choses, il faut provoquer un mouvement citoyen, un élan nouveau. 

La ville de Strasbourg en prend pour son grade. Selon Maïté, il n’y a aucune vision politique forte sur cette problématique de la pollution atmosphérique. 

Franchement, quand je compare avec les initiatives dans d’autres villes, comme le mois sans voitures à Bordeaux, je trouve qu’il ne se passe rien d’innovant ici. Pourquoi il n’y a pas de co-voiturage électrique en ville ?

Family Air a eu une réunion avec les services de l’Eurometropole.

Je suis certain qu’ils n’ont même pas lu nos propositions. Et par rapport à la pétition, nous n’avons pas de réponse pour le moment.

D’autres actions, sur le terrain, pourraient être menées par ce nouveau collectif, toujours pour alerter l’opinion publique.

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