Strasbourg était en lice avec 7 autres villes françaises pour accueillir l’Agence Européenne du Médicament. C’est loupé.

Jeudi soir, un communiqué de la ville de Strasbourg explique le désarroi de la municipalité.

Le Premier Ministre a choisi Lille comme ville française candidate à l’accueil de l’agence européenne du médicament. Strasbourg avait, de l’avis de tous les spécialistes, un très bon dossier, avec une mobilisation forte de toutes les collectivités et de toutes les forces vives locales et régionales, avec un site parfaitement bien placé et des conditions favorables. Mais Lille pouvait proposer une disponibilité très rapide des locaux envisagés, ce qui a compté de façon déterminante dans le choix de Matignon. Roland Ries, Robert Herrmann et Catherine Trautmann prennent acte de ce choix avec regret, mais adressent leurs souhaits de succès à la ville qui représente désormais la France dans cette compétition. 

Brexit oblige, l’agence, basée actuellement à Londres, doit s’installer dans un pays de l’UE. Ce sera donc à Lille.

Pour Paris, “Lille a une position privilégiée au coeur de l’Europe”. 

Strasbourg avait pourtant des arguments. C’est aussi au coeur de l’Europe, peut-être plus encore que la ville nordique. 

Surtout, la capitale européenne (ben oui, encore un peu...) accueille la Pharmacopée Européenne, l’agence européenne qui sert d’étalon pour les normes dans le médicament.

Eric Elkouby, député PS de Strasbourg, s’alarme. Il a été l’un des premiers élus à dégainer un communiqué dénonçant ce choix. Extrait :

En choisissant Lille, plutôt que Strasbourg, pour accueillir le siège de l’Agence Européenne du Médicament (AEM), le Gouvernement porte un coup dur à Strasbourg, Capitale européenne. Au moment où Strasbourg aurait justement besoin d’être renforcée dans sa vocation européenne, le choix d’une autre ville d’accueil de l’AEM est un mauvais signal.

 

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