Moins de cas en Alsace, mais plus méchants ?

Elle est considérée comme une seconde épidémie. 

Les variants, anglais, sud-africain, brésilien, gagnent du terrain dans la bataille contre la Covid-19.

Plus contagieux, plus sévères, plus létaux (surtout le sud-africain), la communauté médicale s’inquiète.

Quelques chiffres en Alsace : oui, le nombre de personnes hospitalisées pour coronavirus baisse légèrement depuis quelques jours. 

506 personnes hospitalisées dans le Bas-Rhin au 9 février, dont 81 en réanimation. Chiffres Santé Publique France.

Le 31 janvier, il y avait 557 personnes hospitalisées.

Dans le Haut-Rhin, la tendance est encore plus favorable : 398 patients hospitalisées au 9 février, 430 le 31 janvier dernier.

Le fameux taux d’incidence baisse : en moyenne 190 cas pour 100 000 habitants dans le Bas-Rhin au 6 février, contre 226 cas le 31 janvier.

Tout semble indiquer que, lentement, avec les gestes barrières, le couvre feu à 18h, les restrictions comme la fermeture des magasins de 20 000 m2, la situation s’améliore.

Même si la pression dans les hôpitaux reste élevée : 70 % des lits en réanimation sont occupés par des malades de la Covid dans le Bas-Rhin.

Les variants gagnent du terrain…

Les autorités (Agence régionale de santé, préfecture...) ont mené des études sur les variants, réputés plus difficiles, plus contagieux, plus mortels également.

Une récente enquête britannique constate qu’une personne infectée par le variant anglais à 30% plus de chances d’en mourir. Alors que jusqu’à présent, on pensait qu’il était juste plus contagieux. 

24% des nouvelles contaminations dans le Grand Est sont provoquées par les variants d’après la préfecture.

Les médecins s’attendent à ce que le variant anglais soit majoritaire dans les contaminations d’ici au mois de mars.

Des laboratoires qui effectuent les tests pour dépister le coronavirus indiquent que sur 1500 prélèvements dans le Haut-Rhin la semaine dernière, 15% sont concernés par la variant anglais, un peu plus de 4% par la variant sud-africain.

Tout le lycée Montaigne de Mulhouse a été placé ce mercredi en études à distance par la préfecture, jusqu’au 16 février. Une élève a été détectée positive au variant sud-africain.

Le lycée Blaise Pascal à Colmar et le collège Molière ont confiné plusieurs professeurs et des élèves pour des cas de variants anglais. 

De nouvelles mesures ?

La France a dépassé le cap des 80 000 morts provoqués par la Covid-19.

Partout en Europe, des nouvelles mesures voient le jour pour lutter contre la prolifération des variants. 

L’Angleterre par exemple, vient de décider d’une quarantaine obligatoire de 10 jours pour les voyageurs qui entrent sur le territoire. 

L’Allemagne va poursuivre ses restrictions. La région du Tyrol en Autriche limite les déplacements à cause d’une forte recrudescence du variant sud-africain. 

En Grèce, les cas de variants explosent, un confinement plus sévère a été décidé à Athènes.

Dans l’hexagone, le gouvernement indique qu’il n’est pas question de reconfiner. Pour le moment…

Les scientifiques mettent en garde, mais le ministre de la santé Olivier Veran a précisé hier mardi que “la situation épidémique était maîtrisée, qu’il n’y a pas à ce jour de dégradation forte et rapide”. 

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