C’est la crise ma bonne dame ! Il faut faire des économies d’énergie. 

L’Eurométropole de Strasbourg se lance dans un vaste chantier de chasse au gaspillage énergétique, en ces temps où les prix du gaz ainsi que de l’électricité battent des records.

Strasbourg veut, entre autres, “limiter les dépenses de prestige” pour les événements culturels. Histoire de pas tout flamber dans ce qui brille.

Le prochain marché de Noël est sur la liste des coupes selon nos confrères de 20 Minutes.

Il y aura des illuminations, mais la municipalité dirigée par l’écologiste Jeanne Barseghian veut en faire un “événement éco-responsable, sobre en énergie”.

Moins d’illuminations ? Des technologies plus sobres ? À la bougie ? Les réflexions sont lancées. Et ça urge...

Lors du dernier marché de Noël, l’association Les Vitrines de Strasbourg, qui gère une partie des illuminations du centre ville, mettait en avant l’usage important de LED, qui “consomment autant qu’un aspirateur” dixit son président Pierre Bardet. Est-ce que cela sera suffisant pour limiter la facture énergétique ?

Capital estimait en 2021 que les illuminations de Noël à Strasbourg coûtaient 510 000 euros, juste pour l’installation, l’entretien, le stockage…

Jusqu’à présent, la consommation d’électricité des ensembles ne donnaient pas trop de frissons à la compta de la ville.

Mais c’était avant la guerre en Ukraine, avant qu’EDF ferme ses réacteurs nucléaires pour maintenance, avant la diminution des exportations de gaz russe vers l’Europe... 

Ces derniers jours, le “prix de gros” sur le marché européen de l’électricité a fait x10 par rapport à il y a un an... 

Début 2022, Strasbourg lançait une consultation citoyenne, pour changer le visage de ce marché mondialement réputé.

Avec déjà la volonté de le rendre plus écolo compatible avec les aspirations de la société. 

Des changements devaient s’opérer, progressivement. La crise énergétique va rebattre les cartes beaucoup plus rapidement que prévu…

C’est pas Versailles ici !

Des mesures sont appliquées de suite pour faire des économies sur les factures de la ville.

Les prévisions des coûts énergétiques des animations et services publics de 2022 sont passées de 3,2 à 17 millions d’euros ! 

Le gaz est en ce moment six fois plus cher que prévu.

Avec en face, en plus, l’inflation généralisée dans tous les domaines, la pression financière sur Strasbourg (et d’autres villes...) est très importante. 

Allez, on coupe le gras ! La clim et le chauffage par exemple, qui va démarrer plus tard cette année, avec maxi dans les bureaux de la ville 19°.

Pareil pour les écoles municipales, 19° max cet hiver dans les salles. Les crèches ne sont pas concernées.

Certains bâtiments pourraient avoir des horaires de fermeture au public (donc lumière, chauffage etc...) plus larges.

Piscines, bibliothèques, médiathèques, merci de couper le jus dès que possible et de réorganiser l’activité autour de cette nouvelle urgence : faire des économies d’énergie !

Les musées de la ville de Strasbourg vont fermer deux jours par semaine, c’est décidé.

Le télétravail revient à la rescousse pour ne pas chauffer le bureau municipal de trop.

Les éclairages de la ville seront passés au peigne fin, pour couper le futile, ne garder que l’essentiel. 

Mot d’ordre : sobriété ! 

Qui va payer ? 

Face à une telle explosion des prix de l’énergie pour la municipalité, difficile de promettre la lune.

Jeanne Barséghian veut revoir l’ensemble des politiques publics. C’est là que des coupes seront effectuées. D’abord. 

Ensuite, le budget des cantines explosent lui aussi face à la hausse des prix des matières premières. 

Mais les tarifs payés par les familles ne changeront pas dans l’immédiat. La ville payera la différence. 

Vous voulez revivre le lancement des illuminations du dernier marché de Noël de Strasbourg ? C’est ici.

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