Non, rien à voir avec l’affaire des cartes d’électeurs envoyées deux fois… Des chercheurs de l’université de Strasbourg vont organiser le 23 avril des scrutins alternatifs, pour du beurre.

Une expérimentation. 

Volontaire ?

Dimanche, premier tour de l’élection présidentielle. Si le truc ne vous passionne pas (voir article de Tchapp sur la possible abstention record), certains d’entre vous pourront au moins servir la science !

Des chercheurs du BETA, Bureau d’Économie Théorique à Strasbourg, vont installer Place du Maréchal de Lattre de Tassigny, un bureau de vote expérimental, à côté du vrai, à la Bourse du Commerce.

Ils veulent étudier des scrutins alternatifs pour, selon le communiqué, mieux comprendre le fonctionnement des institutions démocratiques, étudier les propriétés des procédures de décision collective, étudier le comportement des électeurs.

Comment ça marche ?

Vous votez pour de vrai dans le bon bureau de vote. À la sortie, les scientifiques vont vous demander, uniquement sur la base du volontariat, de revoter.

Ensuite, 

Deux bulletins de vote expérimentaux leur seront remis. Un isoloir et une urne seront mis à disposition afin que le vote expérimental se déroule de la même façon que le scrutin national. Le résultat des votes expérimentaux n’a pas vocation à influencer le résultat officiel.

Deux modes différents

Actuellement, vous votez en glissant un nom dans l’urne. Demain, ce sera peut-être différent.

L’université veut se pencher sur deux autres modes de scrutins.

Le vote par note

Un électeur évalue les candidats en accordant à chacun une note, par exemple 2, 1 ou 0, des notes de 0 à 20 ou des notes de -1 à +1. La même note peut être attribuée à différents candidats. Le candidat ayant le plus grand nombre de points est élu.

Le vote par approbation,

L’électeur indique le candidat qu’il « approuve » et alors écarte les autres. Un électeur peut choisir de donner son soutien à un seul candidat, à plusieurs ou à aucun. Le candidat ayant réuni le plus grand nombre de soutiens est élu.

L’objectif de cette étude est de déterminer le degré de simplicité et de transparence des nouveaux modes. Et surtout d’aboutir à une expression plus forte des convictions des électeurs.

D’autres tests seront menés au même moment en Normandie et en Rhône-Alpes par le CNRS. Résultats en juin.

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