Le festival D’wölfinfest sera organisé du 7 au 16 avril à Strasbourg, au Syndicat Potentiel.

Culture, politique et féminisme.

La lutte

“Pratiques éditoriales et artistiques Queerféministes”. L’idée des organisateurs est de rassembler plusieurs actrices de la cause féministe pour échanger, dialoguer mais surtout revendiquer.

Les messages passeront par des expositions, des films, des concerts, des débats, des ateliers artistiques.

Tchapp a contacté Céline Le Gouail, illustratrice, militante féministe depuis 7 ans, à l’initiative de cette opération de sensibilisation.

J’ai voulu fabriquer un environnement propice aux idées féministes. Nous rassemblerons plusieurs personnes qui, chaque jour, défendent la cause. Des journalistes par exemple, des artistes, mais aussi des traductrices, des travailleuses du sexe. C’est le féminisme pluridisciplinaire.

Ainsi, le vendredi 7 avril, le festival démarre par un vernissage de gravures et dessins avec un DJ set au Syndicat Potentiel.

Le message par le dessin : les 8 et 9 avril, il y aura des ateliers de créations de fanzines, de sérigraphies. Samedi soir, concerts et karaoké. Tout le programme est consultable sur cet événement Facebook.

La lutte

Plus largement, D’wölfinfest veut aussi défendre la cause des trans, des gays.

Quelque part, nous serons le porte-voix des oppressés dans une société qui se ferme progressivement. Le féminisme est une véritable lutte politique, militante. Nous prenons la parole pour donner de la visibilité à des thèmes qui ne sont pas assez considérés.

La critique ? Céline Le Gouail trouve que le féminisme est victime de récupération politique en cette période électorale.

C’est presque devenu un bien marchand, une mode. Je refuse cette direction. Les problèmes sont trop importants, inégalités, violences faites aux femmes, stigmatisation des genres… Jusqu’à présent, nous utilisions des réseaux alternatifs pour revendiquer des changements. Avec ce rendez-vous, nous voulons rendre notre combat grand public. Tout le monde pourra participer, voir, écouter ou simplement s’amuser.

Plusieurs questions seront abordées :

Nos vies, nos identités, nos sexualités étant politiques, comment décloisonner les genres et les systèmes oppressifs qui régissent nos sociétés ? Comment se réapproprier l’espace public, physiquement et moralement ?Quels espaces et actions pour se visibiliser et se faire entendre ? Quels champs de diffusion emprunter ?

Fait maison

Pour le moment, le festival est monté avec le réseau de l’illustratrice.

Je finance tout, sans subventions. J’ai besoin d’un coup de main…

Le 5 avril, une soirée de soutien sera montée au Korrigan à Strasbourg. Une cagnotte sera proposée pour permettre de boucler le montage de l’enveloppe.