“Beauty is diversity as freedom is in hijab”… Une campagne du Conseil de l’Europe devant célébrer la diversité a été retirée.

C’est totalement raté. L’institution européenne basée à Strasbourg voulait prôner la diversité en mettant en avant le voile, le hijab, comme symbole de liberté.

Plusieurs affiches, photos, vidéos devaient se retrouver sur les réseaux sociaux cette semaine.

Mais de nombreux gouvernements, dont celui de la France, ce sont étranglés en voyant les messages.

Ils ont pressé le Conseil de supprimer les publications.

Associer le port du voile islamique à la liberté de la femme a choqué. Ulcéré même au plus haut niveau, puisque par exemple, la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry, a "fait part de sa désapprobation extrêmement vive”.

Des associations de défense des droits des femmes sont aussi montées au front.

Elles se battent depuis des années contre ce voile qui représente selon elles, des femmes ne disposant pas librement de leur corps.

À l’assemblée, au Sénat, les élus interpellent le gouvernement, en soulignant le danger d’un tel message. 

https://twitter.com/publicsenat/status/1455913438388101127

Juste une énorme bourde ?

Maladresse ? Message pas bien expliqué ?

Le fait que cette campagne de communication émane directement du Conseil de l’Europe, très importante institution européenne garante par exemple du respect des droits de l’Homme, étonne et détone. 

La Cour Européenne des Droits de l’homme, liée au Conseil de l’Europe, est aussi située à Strasbourg, juste à côté de l’hémicycle du Conseil...

Oui, la femme est libre de porter le voile.

Mais de là à dire que le voile symbolise la liberté des femmes ? Cette nuance a mis le feu aux poudres.

Nos confrères de Marianne se sont penchés sur la fabrication de ces publications. 

Ils révèlent que des associations proches des Frères Musulmans ont influencer le travail du Conseil de l’Europe.

https://twitter.com/MarianneleMag/status/1455853496297795584

Fin septembre, le Conseil de l’Europe avait organisé un atelier participatif pour lutter contre les discours de haine anti-musulmans.

L’idée était de monter une campagne de promotion pour valoriser la diversité, respecter les cultures, lutter contre les discriminations et l’islamophobie.

Inclusion plutôt que exclusion, respect et dialogue, il s’agissait de rappeler, justement, quelques principes fondamentaux des droits de l’Homme.

Problème : des structures européennes oeuvrant pour le port du hijab, soupçonnées également de prôner un islam politique, ont travaillé sur cette campagne.

https://twitter.com/CarolineFourest/status/1455794753086316545

Et maintenant ?

Le Conseil de l’Europe indique dans un communiqué “réfléchir à une meilleure présentation du projet”.

Selon l’institution, les messages envoyés durant ce fameux atelier de réflexion, et qui ont servi de base à cette campagne, “ne représente pas la position du Conseil de l’Europe”.

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