Dans la polémique sur la subvention de la ville de Strasbourg pour la construction d’une mosquée, la préfecture du Bas-Rhin relève les “inexactitudes” de la maire écologiste Jeanne Barséghian.

Rappel complet des faits ici.

Lundi 22 mars, le conseil municipal de Strasbourg votait une subvention de 2,5 millions d’euros pour financer 10% du coût des travaux de la mosquée Eyyub Sultan à la Meinau.

Gerald Darmanin, ministre de l’Intérieur, dénonce ce vote et veut saisir le tribunal administratif.

La fédération CIMG, qui porte ce projet de mosquée, refuse de signer la charte des principes de l’Islam de France. Proche de la Turquie, elle est accusée de porter un projet d’Islam politique.

Passe d’armes

La maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barséghian, défend ce vote en expliquant par exemple, que le versement de la subvention est conditionné à la signature de cette charte et “à la réaffirmation de principes républicains”.

Dans un communiqué de presse publié mercredi soir, Josiane Chevalier, la préfète du Bas-Rhin, précise la position de l’État. Extraits

Mme la Maire affirme que les services de l’État ne lui ont jamais signifié leur préoccupation au sujet de ce projet. Ceci n’est pas exact, puisque la Préfète l’a fait personnellement, et ce à plusieurs reprises.

Mme la Maire indique que la délibération du conseil municipal de Strasbourg prévoit que le versement de la subvention au profit de Millî Görüs est conditionné au respect par l’association des valeurs de la République. C’est également inexact. La délibération communiquée au grand public par voie de presse ne fait à aucun moment référence à cette condition.

Et de préciser que la fédération derrière ce projet de grande mosquée, la plus grande d’Europe, “ne partage pas plusieurs de nos valeurs républicaines.

Selon la préfecture du Bas-Rhin, “ce projet est porté par un mouvement fondamentaliste proche des Frères musulmans”, qui a milité ces derniers jours contre la Convention d’Istanbul. Un texte qui favorise entre autres, la lutte contre les violences faites aux femmes.

La préfète du département va saisir le tribunal administratif.

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