Mulhouse est candidate ! La cité haut-rhinoise veut intégrer le réseau des villes créatives de l’Unesco.
Actuellement, ce réseau mondial compte 116 membres dans 54 pays. Artisanat, gastronomie, design, musique entre autres, ces villes collaborent dans différents domaines et imaginent des solutions innovantes pour se développer.
Surprendre
Mulhouse participe dans la catégorie gastronomie. Surprenant ? Oui, et c’est parfaitement assumé par le maire Jean Rottner.
Il est vrai qu’on attend pas Mulhouse sur ce créneau. Et pourtant, nous avons des atouts à faire valoir.
La principale carte dans le jeu de la cité du Bollwerk, est le prochain Institut Haeberlin.
Le chef triplement étoilé Marc Haeberlin veut ouvrir un institut de formation professionnelle tourné vers l’insertion des jeunes.
Réinsertion, justice sociale, liens interculturels, c’est ce que fait déjà l’association Epices, dirigée par la femme du patron de l’Auberge de l’Ill, Isabelle Haeberlin.
Épices est installée, justement, à Mulhouse…
Que Marc Haeberlin veuille défendre ces principes à Mulhouse est un honneur pour nous. Le projet se fera, avec ou sans le label Unesco. Nous avons déjà choisi un lieu, nous discutons en ce moment même de l’apport de la ville dans ce dossier.
Redorer le blason
Jean Rottner, par cette candidature, veut montrer que Mulhouse est “une ville ouvrière qui se transforme, innove”.
On va aussi jouer sur nos cuisines du monde. Mulhouse est cosmopolite. Nos événements culinaires attirent énormément de monde, comme la fête de la gastronomie le week-end dernier.
L’État décidera, fin octobre, de retenir ou non la candidature de Mulhouse à ce réseau de villes, et présentera ensuite le dossier à l’Unesco.
Obtenir le tampon Unesco pourrait changer bien des choses, même si la notoriété de ce “réseau des villes créatives” est très éloignée du célèbre Patrimoine Mondial.
Nous souffrons encore d’une vision rapide, ancienne, souvent de la part de gens qui ne viennent même pas voir les changements que nous avons opérés.
Pour les retombées, on imagine plus de touristes en ville par exemple. Mais pas que…
Je suis certain que ça va redonner une certaine fierté aux habitants. Et nous pourrons aussi attirer de nouveaux investisseurs. Des restaurateurs pourraient aussi se réinstaller à Mulhouse. C’est l’objectif : développer le territoire avec une nouvelle gastronomie.
Mulhouse a déjà initié des partenariats, toujours dans le domaine gastronomique, avec des villes de Chine ou d’Allemagne.
