Les critiques fusent depuis la parution de la liste des produits interdits par la ville de Strasbourg sur son prochain marché de Noël.

Pas de champagne, pas de raclette, pas de boules à neige, pas de crucifix (sous réserve)…. les recommandations pour un marché “plus authentique” selon la municipalité EELV, font jaser.

Pourquoi interdire la raclette et pas la pizza ? Pourquoi interdire le champagne en période de fêtes ?

Les réseaux sociaux s’emballent (comme d’habitude), l’opposition monte au front, la presse nationale se délecte des questions posées par ces interdictions. 

La ville de Strasbourg a lancé l’opération déminage.

D’abord avec Guillaume Libsig, adjoint au maire chargé de l’animation urbaine entre autres.

Sur son compte Facebook, il a donné une longue explication “à la tentative d’emballement médiatique”… Extrait :

Le travail que nous menons est axé sur la volonté d’authenticité et l’ensemble des produits est traité de la même façon. Ici comme ailleurs tous ces objets ont plusieurs gammes de qualités… trop souvent de piètre qualité du fait de leur production en masse pour les vendeurs à la sauvette. Non ni la Ville ni les exposants ne souhaitent d’objets au rabais qui nuisent à la qualité de Capitale de Noël.

Nouveau round ce jeudi matin avec un communiqué de presse de la ville.

En résumé, du côté de la maire Jeanne Barséghian, on s’étonne du retour de flammes, parce que “depuis un an et demi, la Ville de Strasbourg mène un travail partenarial inédit pour faire évoluer son marché de Noël vers un marché plus sobre, plus solidaire et plus responsable”.

La commission chargée de la sélection des produits (commerçants, forains, artisans, CCI, associations, élus...) travaille depuis un long moment sur cette fameuse liste. 

Puis de tempérer un peu la polémique provoquée par cette liste, présentée désormais comme “provisoire”.

Cette liste n’est arrêtée qu’après un travail partenarial de plusieurs mois, fondé sur des discussions au sein de la Commission de sélection, des visites de terrain, des échanges avec les exposants et commerçants. La liste diffusée dans la presse n’est donc que la version provisoire d’un document de travail en cours de discussion. Elle n’est pas reprise dans l’arrêté municipal pour l’édition 2022 du marché de Noël.

La ville de Strasbourg se tourne également vers le jury citoyen composé de 50 personnes tirées au sort, qui a la charge de proposer un lifting important du marché de Noël à l’avenir. 

Jeanne Barséghian explique dans ce communiqué, 

Leurs préconisations nous seront précieuses et permettront de répondre à la question qui anime les discussions des Strasbourgeois-es : comment privilégier l’artisanat, le local, le circuit-court, qui a des bienfaits sur l’environnement et le tissu économique local, sans se priver des terroirs et des savoir-faire voisins, et en proposant malgré tout des produits adaptés à toutes les bourses.

Le marché de Noël de Strasbourg démarre le 25 novembre.

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