Dimanche 1er octobre, un rassemblement est organisé place Kléber à Strasbourg pour essayer de vous faire aimer l’Europe. 

L’opération est menée par Pulse of Europe, une initiative citoyenne européenne née en début d’année en Allemagne, pour répondre au Brexit et au phénomène Donald Trump. 

Encéphalogramme pas encore plat

Réunir toutes les bonnes volontés européennes, c’est le voeu d’Alexandre Lasslop qui mène ce programme à Strasbourg.

Allemand d’origine, il travaille à mi-temps dans une institution européenne. Alexandre participe à ces rassemblements à titre personnel.

Européen convaincu, Alexandre a passé du temps en France et au Royaume-Uni.

Dimanche après-midi, Pulse of Europe veut réunir du monde pour montrer que les idéaux européens ne se noient pas dans la vague populiste et eurosceptique qui bouleverse le vieux continent.

Nous avons lancé ces rassemblements citoyens lors de l’élection présidentielle française avec pour but de parler en bien de l’Europe.

En parler “en bien”, ne pas sombrer dans la critique facile “comme tous les médias et les politiques depuis 40 ans” lâche Alexandre. 

Nos interventions sont basées sur des témoignages, du concret. Nous voulons revendiquer à nouveau les principes de la construction européenne : entraide, amitié, paix, coopération. 

Si l’Europe a basculé en mode déception et désespoir dans la tête de beaucoup de citoyens à travers l’UE, c’est, selon lui, parce que l’Europe ne parle plus que de marché unique, de profits, de guerre économique. 

Sans parler des drames humanitaires comme les réfugiés avec des pays pas toujours d’accord sur la marche à suivre.

Une nouvelle prise de conscience peut s’opérer, sur le besoin d’Europe. Seul, nous n’arriverons à rien. 

Des convictions qui affrontent tout de même la difficile réalité du terrain. Défendre l’Europe n’est pas chose aisée. 

Selon une étude de 2016 (New Research Center), “51 % des Européens ont une vision positive de l’Union Européenne”. QUE 51%…

C’est bien pire en France avec 38% des sondés à avoir un avis positif sur l’Europe, à peine mieux qu’en Grèce.

AfD

Trois lettres font frémir Alexandre Lasslopp et une bonne partie de l’Europe ce lundi 25 septembre.

Le parti populiste allemand Alternativ fur Deustchland, xénophobe et anti-immigrés, a raflé 93 sièges hier au Bundestag après les élections législatives, plus de 13% des suffrages, du jamais vu. 

Pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un parti d’extrême droite se retrouve au parlement allemand.

Ces gens se trompent évidemment. Il n’est plus possible de vivre dans le rejet de l’autre. Pour moi, c’est justement parce qu’on ne défend plus les valeurs européennes que nous vivons ces situations. Il faut dire aux nouvelles générations qu’une guerre est toujours possible, surtout en répétant des discours de haine.

L’idée de Pulse of Europe pour lutter contre le populisme ?

Commençons par arrêter de dire que l’Europe tire le social vers le bas. L’Europe, c’est avant tout un concept qui doit permettre aux européens de vivre mieux. C'est vrai qu’il y a des problèmes, que ça ne marche pas toujours. Nos rassemblements veulent influer sur les politiques qui doivent défendre une Europe des valeurs et non des marchés. 

Les europhiles de Strasbourg se réunissent à 14h30, place Kléber, le 1er octobre. Les détails 

Le Forum Mondial de la Démocratie se tient du 8 au 10 novembre à Strasbourg. À cette occasion, Pulse of Europe voudrait organiser une chaîne humaine devant le Conseil de l’Europe. 

Photos @PulseOfEuropeStrasbourg

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