L’AEJE, l’association européenne des jeunes entrepreneurs, présente de nouvelles recommandations pour “améliorer la situation autour du siège du parlement européen à Strasbourg”.

Ce sont peut-être les plus fervents défenseurs de Strasbourg, capitale européenne… 

En 2012, les membres de l’association (différents acteurs du monde économique, culturel et associatif) ont publié un document avec 22 “conseils” pour tenter de clore définitivement le débat sur la place du siège du parlement européen. Bruxelles ou Strasbourg ?

C’est Strasbourg, évidemment, selon les traités, et au diable les critiques pas toujours fondées

Plus facile à dire qu’à faire, hein ? Surtout face à des députés qui ne veulent plus sortir du pays du Spéculoos

Ce premier rapport a été envoyé à l’époque aux élus locaux, nationaux, européens, au plus haut sommet de l’État. 

Quel résultat ? Globalement positif, mais...

Six années après le premier volet du rapport « Le siège dans tous ses Etats », la situation a évolué. Les actualités se succèdent, mais le fond demeure. Depuis la parution des premiers rapports en 1988, lorsqu’Edith Cresson était Ministre aux Affaires européennes de la France, la récurrente querelle du siège du Parlement européen et les nombreuses questions liées au confort sont encore à l’ordre du jour.

Sur les 22 recommandations de l’AEJE il y a quatre ans, certaines ont trouvé un écho favorable (amélioration des dessertes TGV vers Bruxelles, le Lieu d’Europe...), d’autres restent à l’état de projet.

Par exemple : sur le plan pratique, il est vivement recommandé de créer une fonction de « médiateur », intermédiaire entre le Parlement européen et les autorités françaises, qui serait chargé de relayer et prendre en compte les attentes, besoins et critiques des parlementaires, assistants et fonctionnaires. 

Niet, pas de moyens pour ça et même “un manque de volonté” souligne l’association. 

Et demain ?

Trois nouvelles propositions sortent du document pour défendre, encore, le siège du parlement à Strasbourg. 

Créer, enfin, le fameux poste de médiateur, évoqué depuis des années.

Lancer un “label parlement européen et institutions européennes”. 

L’ensemble des acteurs économiques, commerçants, lieux, restaurants et hôtels bénéficiant de ce label seraient référencés, valorisés et mis en avant par des outils spécifiques dédiées aux professionnels de passage régulièrement à Strasbourg et contribuant au développement économique du territoire.

Et transformer le statut de l’aéroport de Strasbourg pour qu'il devienne un territoire international, un peu comme l’Euroairport à Bâle-Mulhouse.

Strasbourg n’est pas le problème, Strasbourg est la solution

Le rapport (à consulter ici), fait 28 pages.

Et il propose du bon sens en guise de conclusion :

La légitimité du siège du Parlement européen à Strasbourg est inéluctable. Pour des raisons historiques, symboliques, de proximité et de fonctionnement de l’Union européenne. Mais Strasbourg recense quelques carences majeures dans son fonctionnement avec les institutions européennes. La France doit davantage s’engager pour résoudre les trois failles principales autour de l’accessibilité, l’hébergement, et les conditions de travail (bureaux).

L’AEJE avait beaucoup fait parler dans les chaumières politiques en 2010, après une évaluation des coûts du parlement européen à Strasbourg. 

À l’utilisation, le siège coûtait, selon eux, 51 millions d’euros par an. Très loin des 200 millions avancés par les détracteurs de Strasbourg. 

Personne avant l’association n’avait eu l’idée de calculer précisément ce budget...

50 millions d’euros, c'est 10 fois moins que les 500 millions d’euros à mettre sur la table pour la rénovation du parlement européen à Bruxelles…

L’AEJE est sur Facebook

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