Lors d’une conférence de presse ce lundi matin, la ville de Strasbourg a indiqué que le campement de 200 réfugiés installés depuis des mois sous des tentes place de l’Étoile, sera évacué dans les 24 heures.

L’État (la préfecture...) avait saisi la justice pour obliger la ville à faire évacuer les lieux, en raison “de troubles à l’ordre public”.

Le tribunal administratif avait ordonné vendredi 2 décembre l’évacuation des lieux.

Strasbourg a demandé le concours de la force publique pour lancer le démantèlement, ce qui a été accordé par la préfecture du Bas-Rhin.

Ce campement, installé depuis le mois d’avril en plein coeur de la place de l’Étoile, rassemble environ 200 personnes, dont plus de 40 enfants.

Ces migrants originaires de l’Est de l’Europe, sont aidés par des associations, qui dénoncent la grande précarité du lieu et les conditions d’hygiène déplorables. 

Le 14 juillet dernier, pour permettre l’organisation du feu d’artifices, ce camp avait déjà été évacué.

Mais les sans-abris, dans l’incapacité de trouver des places d’hébergements, y étaient de retour peu après

Ville et État se renvoient régulièrement la responsabilité de la prise en charge de ces réfugiés.

Une action en justice

Jeanne Barseghian, la maire écologiste de Strasbourg, va lancer une action en justice contre l’État pour “inaction et manquement à la mise à l’abri de personnes vulnérables”.

Selon elle, l’État, qui a la responsabilité de mettre à l’abri les personnes en situation de précarité, “bafoue les droits humains”.

Jeanne Barseghian dénonce les défaillances de l’État sur ce dossier du relogement, et affirme qu’en tout, près de 500 personnes seraient à la rue dans des conditions indignes à Strasbourg. 

La maire appelle d’autres élus à rejoindre cette action en justice.

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