La ville de Strasbourg intègre le programme “Online Linguistic Support for Refugees” de la Commission Européenne.

Plateforme linguistique

La Commission européenne a créé un dispositif d’apprentissage de la langue du pays d’accueil des réfugiés.

La plateforme linguistique est la même que celle accessible aux participants du programme Erasmus +, qui vise à favoriser l’acquisition de compétences nécessaires à une intégration réussie.

Le programme se présente sous forme de cours gratuits en ligne, avec des modules personnalisés.

Le dispositif s’étalera sur trois ans, et 100 000 réfugiés en bénéficieront en Europe. 

À Strasbourg, les premières licences d’utilisation de la plateforme en ligne ont été attribuées à des réfugiés ou demandeurs d’asile.

Clé de l’intégration

Apprendre le français, c’est sortir de l’isolement, avoir une vie sociale, et c’est la première marche vers l’intégration universitaire, professionnelle ou associative,

explique Nawel Rafik-Elmrini, adjointe au maire en charge des relations européennes et internationales.

Les réfugiés sont donc très en demande, car apprendre la langue est la clé de l’intégration.

Strasbourg est la première ville française à intégrer ce dispositif. 

Elle vient de distribuer une première salve de 20 licences d’exploitation à divers réfugiés, choisis par des associations locales.

D’autres devraient pouvoir être distribuées dans les mois à venir, car la démarche a vocation à se développer.

Ce sont des associations qui travaillent depuis des années avec des demandeurs d’asiles, se sont donc elles les mieux placées pour choisir les bénéficiaires.

Des bénéficiaires choisis sans distinction d’âge, ni de pays, ni de statut.

Priorité projet

Le premier critère retenu par les associations est bien sur la demande.

Au sein de l’association Alsace Syrie, une dizaine de réfugiés étaient intéressés par le programme.

Nazih Kussaibi explique qu’ils ont choisi notamment ceux qui ont un réel projet de travail, d’intégration.

Nous avons aussi pris en compte et priorisé ceux qui n’avaient pas pu bénéficier des cours gratuits dispensés par l’Université de Strasbourg.

Du côté de l’association Alsace Terre d’Accueil, deux personnes vont pouvoir bénéficier du dispositif.

Pour être honnête, le choix a été totalement subjectif. On a choisi ceux pour lesquels on estimait que le programme serait vraiment pertinent,

avoue Mickaël Kuhn.

Les deux heureux élus sont Syrien. Le premier faisait des études d’archéologie dans son pays. Il ne lui manquait plus qu’à passer un seul examen pour avoir son diplôme, mais il a été obligé de fuir avant.

Le second est en reprise d’emploi et maîtrise convenablement le français, mais manque de vocabulaire dans son secteur d’activité.

Une première séance d’évaluation aura lieu pour eux en septembre, pour déterminer si le programme fonctionne et répond à leurs attentes.

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