Depuis le 1er janvier, les médecins et riverains de Colmar doivent débourser entre 300 et 600 euros par an pour le stationnement résidentiel. Une fronde se lance sur internet.
Une pétition, lancée par des riverains furax de Colmar, est en ligne depuis quelques semaines.
Jusqu'à ce jour et depuis toujours, ceux qui avaient une voiture pouvaient se garer à proximité de leur domicile, gratuitement, même s'il fallait parfois attendre qu'une place se libère. Et que leur propose-t-on, à l'avenir ? Soit de prendre un abonnement à l'année de 600 euros sans même avoir la garantie de trouver une place près de chez eux, soit d'aller se faire voir ailleurs.
Titre de la pétition ? “Halte au racket”.
Au lieu des 600 euros par an demandés par la ville pour le stationnement résidentiel, ces riverains réclament une contribution de… 25 euros.
Les médecins qui organisent des visites en ville sont en tête de la fronde.
Avant, ils ne payaient pas le stationnement. Désormais, c’est 300 euros par an.
À Strasbourg, les médecins qui font de très nombreuses visites ne payent pas…
La municipalité, pour le moment, ne répond pas aux demandes des riverains, médecins, infirmières, qui se plaignent.
Ce lundi soir, la pétition est signée par plus de 600 personnes.
Il y a quelques jours, des médecins ont rédigé une lettre ouverte à l’attention du maire de Colmar Gilbert Meyer pour le sensibiliser à ce problème.
Extrait :
Ce forfait est exorbitant si l’on prend juste en compte l’exemple de la ville de Lyon, dont le maire a essayé d’instaurer pareille mesure et qui est actuellement en pourparlers avec les médecins qui y sont également totalement opposés, mais pour un montant de 120€ (ville de 484000 habitants, au taux horaire de 2€/h, alors qu’à Colmar, la population est de 70000hab et le taux horaire de stationnement varie entre 1€ et 1,50€/h). Nous pronostiquons un désengagement massif des médecins de l'activité de visite médicale, accentué par l'accélération de la désertification médicale urbaine et compensé par une inflation de transports sanitaires pour les patients en perte d’autonomie.
