Lundi 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes.

Jusqu’au 12 mars, l’Université de Strasbourg organise des actions, des conférences en ligne, pour parler des droits des femmes.

Le programme complet se trouve à cette adresse.

Réduire toutes les femmes à une seule identité c’est considérer que les femmes possèdent une essence, une spécificité qui les met toutes dans le même panier, dans un espèce d’éternel féminin. Or les femmes sont nombreuses et diverses, toutes uniques, toutes différentes, toutes des individus à part entière.

Cette semaine dédiée aux femmes démarre par une initiative solidaire. 

Pour lutter contre la précarité menstruelle qui touche de nombreuses femmes avec peu de ressources, une boite de collecte est installée ce lundi dans les locaux de l’AFGES, 1 boulevard de la victoire.

Des tampons, des serviettes hygiéniques, des produits d’hygiène sont récupérés puis redistribués.

En France, 1,7 million de femmes n’ont pas les moyens d’acheter des produits pour gérer les règles. 130 000 jeunes femmes ne pourraient pas suivre les cours durant les périodes de règles.

Pour beaucoup, cette précarité est un facteur supplémentaire d’inégalité entre l’homme et la femme.

Toute la semaine, et bien après, il sera possible de déposer des tampons ou produits d’hygiène dans cette “boite”.

Des idées

En ligne, chaque jour, il sera possible de participer à des conférences sur les droits des femmes. 

L’Université propose d’aborder l’histoire du féminisme, les problèmes d’égalité, la détection des violences faites aux femmes, la place de la femme dans la recherche.

D’actualité également, un débat sur l’écriture inclusive.

Des rassemblements 

Des associations qui défendent les droits des femmes, luttent contre le sexisme ou les violences, se rassemblent en Alsace à 12h.

Un rendez-vous est fixé place Kléber à Strasbourg et 16h porte jeune à Mulhouse.

L’angle : en ce 8 mars 2021 c’est la crise économique, durcie par les mesures sanitaires depuis un an. Symboliquement, les associations comme Osez le Féminisme appellent à faire grève pour dénoncer les mesures parfois imposées, le temps partiel, ou encore la différence de rémunération avec l’homme.

Samedi 6 mars déjà, 200 femmes ont manifesté à Strasbourg pour dénoncer les agressions, verbales ou physiques, dans la rue.

Un répondeur et des débats

Strasbourg lance un répondeur avec son opération “libérons la parole”.

Un coup de fil pour des idées, des témoignages, pour faire avancer la lutte pour l’égalité dans les services de la ville.

Une ligne téléphonique gratuite est ouverte durant tout le mois de mars. Un répondeur enregistreur permettra à celles et ceux qui le souhaitent de laisser un témoignage ou de proposer des actions au service de l’égalité femme-homme. Celles-ci permettront d’alimenter les projets futurs de la Ville de Strasbourg et ceux de ses partenaires associatifs.

Le téléphone : 03 68 98 87 77

En plus des actions de l’Université, d’autres débats en ligne (because Covid) sont organisés tout le mois de mars.

Comme par exemple celui mené par le Syndicat Potentiel le vendredi 19 mars sur la prostitution coloniale. Tout se passe sur les réseaux sociaux.

Programme complet à découvrir

Les femmes s’affichent

Ailleurs en Alsace, cette journée des droits des femmes est aussi célébrée.

À Mulhouse par exemple, la ville affiche à partir de ce lundi sur des panneaux numériques les portraits de 14 agents, des femmes, pour prôner l’égalité et la mixité.

Ça peut être la directrice des ressources humaines de la ville ou la responsable des cimetières.

Des vidéos sont également diffusées sur les réseaux sociaux, qui présentent des portraits de mulhousiennes. 

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