Ambre Weber est perruquière. Avec des poils de Yak ou des cheveux d’indiennes, au théâtre ou au cinéma, elle est le maillon essentiel d’une histoire.

Patience…

Tiré par les cheveux

Elle a 27ans. Ambre nous accueille chez elle à Barr. D’habitude, elle bosse dans des ateliers au théâtre, sur des plateaux de films ou à l’opéra. 

Je viens de finir un tournage, j’ai aussi coiffé des perruques du 18ème pour le carnaval de Venise. Mon job est très varié.

Ambre a été formée à l’école de l’Opéra du Rhin, qui a fermé ses portes depuis. En plus des techniques, il fallait apprendre la minutie et la patience.

Généralement, quand on fabrique une perruque, c’est cheveu après cheveu. Nous pouvons passer 60 heures sur une pièce.

Histoire

La jeune fille dévore les bouquins sur l’histoire de la mode, de la coiffure, pour coller parfaitement aux époques des pièces, des séries, des films.

Un mauvais volume sur une coiffure peut faire changer de décennie ! La perruque, le postiche, le maquillage, tout cela témoigne d’une période. Dans les films historiques par exemple, nous ne pouvons pas nous tromper.

Alors évidemment, déformation professionnelle oblige, Ambre ne peut plus regarder de séries ou de films sans porter un regard critique sur les décors, costumes et perruques.

Il parait que les postiches des acteurs de la série Les Médicis ne sont pas formidables…

Downton Abbey

Stagiaire en 2013, Ambre a passé 3 mois dans une célèbre fabrique de perruques à Londres, Ray Marston

Au bout d’une semaine, on m’a demandé de fabriquer des pièces, sans me dire pour qui. C’était pour ne pas me stresser. En fait, j’ai fabriqué des postiches pour la série Downton Abbey, pour l’acteur Ian McKellen dans la sitcom Vicious et pour Clive Owen. Un choc, j’en garde des souvenirs extraordinaires ! 

Témoignage d’Ambre en vidéo dans notre player.

Yak

Les poils de Yak servent pour les postiches faciaux, les moustaches par exemple. Les cheveux naturels servent pour les perruques.

Ils viennent d’Inde par exemple, où les femmes font des offrandes dans des temples, qui revendent les cheveux ensuite en Europe.

Découvrez le travail d’Ambre Weber sur son site web ou sa page Facebook. Quelques photos dans le slider, d’autres

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