Des centaines de personnes se sont pressées dès l’ouverture du géant des cafés américain place Kléber ce matin. Tchapp a décidé de vous faire découvrir un autre coffee-shop, indépendant celui-là, installé à la Krutenau depuis deux ans, et depuis septembre à la Petite-France: le Café bretelles.
Jusqu’en mars 2014, Strasbourg ne comptait aucun coffee-shop. Le premier? Le Café Bretelles. Un petit espace ultra cosy entre murs de pierres et bois où l’on se pose volontiers avec un café bien chaud entre les mains. Imaginé par un ancien trader, Olivier Wernert, le lieu est audacieux à plus d’un titre. 1. Parce que le concept n’existait pas encore à Strasbourg. 2. Par le choix du café. Pas d’amertume en bouche, mais une acidité déconcertante de prime abord, de la floralité, du fruit.
“Nous travaillons avec un torréfacteur de Lyon, Motexa, qui nous sélectionne des grains verts et nous réserve des lots spécifiques. Issu du lycée hôtelier, j’avais envie de proposer un produit de luxe, des petits lots qui ne suffisent pas aux gros groupes.”
Un café luxueux… Mais servi à 1,70€ la tasse. Imbattable!
“Nous avons un espresso qui ne coûte pas cher car nous faisons du volume, puisque c’est notre coeur de métier!”
Outre l’espresso qui change tous les deux-trois mois, Olivier et son équipe de cinq personnes font découvrir trois origines différentes, à goûter en espress ou en méthodes douces, à savoir avec filtre.
“Mais attention, ce n’est pas du jus de chaussette, mais un nectar aromatique. Avec notre méthode d’infusion, les arômes sont plus nets, plus identifiables.”
Mais comment un ancien trader peut-il autant maîtriser le sujet?
“Je ne m’éclatais plus dans mon travail parce que je n’avais plus le temps de le faire bien. En ouvrant mon coffee-shop, j’avais envie de proposer un produit de grande qualité dans une ambiance décontractée où les gens peuvent se poser, où le tutoiement est facile. Un lieu de vie.”
Et bingo! Olivier connaît une belle sucess-story dans la capitale alsacienne. En septembre, il a ouvert un deuxième Café bretelles rue du Bain-aux-plantes, sur deux étages. Lui et son associé peuvent déjà se verser un salaire. Et ils ont embauché quatre personnes.
Starbucks, et alors?
Depuis leur création, deux autres coffee-shops indépendants ont ouvert. Oh my goodness Café rue de la Première-Armée, et le Coffee Stub, quai des Bateliers. Et depuis ce matin… Starbucks! Un buzz loin d’effrayer le barista de la Krut’
“Tant mieux qu’ils soient là. Nous n’avons de toutes façons pas la même clientèle. Pour moi Starbucks, c’est le fast-food du coffee-shop. Ils font du volume. Or le café est un produit saisonnier, il doit se boire “frais”. Nous, nous le servons dans le mois qui suit sa torréfaction pour qu’il conserve ses arômes. Ce que Starbucks ne peut faire.”
Autre différence notable: au Café Bretelles, on déguste des petits plats et des pâtisseries maison. Le samedi, on se fait plaisir avec un “mini brunch” à 12,50€, ou le dernier dimanche du mois avec un maxi brunch à 18,50€. Ici, que des produits frais, sans cochonneries ajoutées…
Café Bretelles. 57, rue de Zurich et 36, rue du Bain-aux-Plantes, Strasbourg. Du lundi au vendredi de 8h à 19h, le samedi à partir de 9h et le dernier dimanche du mois.
