Au coeur du vieux Cronenbourg, se niche une adresse cosy et gourmande, saluée par le Gault&Millau et le Bib Gourmand : Le Colbert.

Avis aux Strasbourgeois déjà lassés du centre ville bouclé à la circulation: profitez-en pour faire un tour du côté du vieux Cronenbourg. Non seulement vous pourrez vous y garer — gratuitement, mais en prime vous y dégusterez une cuisine du terroir modernisée, inventive et généreuse.

Aux manettes du Colbert depuis bientôt trois ans: le chef Romain Creutzmeyer, 33 ans, et son épouse Stéphanie, 37 ans. En moins de trois ans d’existence, leur restaurant a obtenu deux toques Gault&Millau et le Bib Gourmand du Guide Michelin. Romain a également été distingué Jeune talent d’Alsace 2016 par le Gault&Millau. Sa cuisine?

Le terroir sublimé

Je fais une cuisine de produits. Je travaille des produits de qualité, je les mets en valeur sans aller dans tout et n’importe quoi! C’est simple, même si c’est compliqué en technique.

Une cuisine savoureuse, audacieuse, véritable explosion de saveurs en bouche. En prime, la déco est cosy, entre tradition et modernité, savant mélange entre lampes vintage et design, ambiance bistrot et matériaux nobles et tradi.

Un salon privé

A l’étage, le couple vient d’ouvrir un espace à privatiser. Dans le salon Jeanne, lustres imposants et déco surannée indémodable. Ici, on s’offre un repas de famille, un repas d’affaire, un cook show ou un cocktail. Le chef et son équipe, amoureux des beaux produits, proposent des menus mais aussi des démos appétissantes comme des Saint-Jacques snackées minute, la découpe d’une côte de veau cuite au foin, l’ouverture d’huîtres en live… Un moment convivial et intimiste assez unique à Strasbourg avec 40 couverts disponibles.

Ce qu’on en a pensé...

Romain nous a préparé son menu Bib gourmand à 32€ avec entrée, plat, dessert, sans oublier les amuse-bouches. (Accord mets-vin: 15€). Un tarif imbattable vu la qualité des produits et des plats préparés. Ici tout est fait maison, “à l’exception du pain Westermann, petit clin d’oeil à mes années au Buerehiesel.”

Pour démarrer: Anguille fumée, betterave au gros sel, gel de pomme et syphon de raifort. Petit aveu de ma part: je déteste les anguilles ET les betteraves. Et bim, j’ai tout mangé. Parce que c’était fin, doux, absolument pas écoeurant et savamment relevé avec la mousse de raifort ultra légère.

Suivie de son plat signature, des grenouilles rôties, compotée d’oignons, laçage de spaghettis, mousseline de cerfeuil et jus émulsionné à partir des os des cuisses de grenouilles. Verdict? Divin! Goûteux, mélange savoureux des saveurs, relevé, audacieux.

En plat, le chef nous a proposé un “Cabillaud confit, caviar d’Aquitaine, fricassée de pommes charlottes fumées au thym, chou Pak Choi, coques, jus de coquillages montée au beurre et citron confit”… Ou comment sublimer un poisson basique en une leçon!

Enfin, place au dessert, une forêt noire revisitée, servie dans une boule de chocolat, aussi belle que délicieuse. Et légère en prime, rien à voir avec le gâteau de mamy.

Vous l’aurez sans doute compris, un menu absolument enchanteur, en plus servi par de jeunes serveurs ultra sympas dans un décor déconnectant. On vous laisse découvrir les images dans notre player. Vous nous en direz des nouvelles!