Pavi’Son propose des concerts éco-responsables dans la région, alimentés par des “vélectricyclettes”. 

Le collectif Pavi’Son débute une résidence d’un an à La Petite-Pierre dans le Bas-Rhin, ce vendredi 19 janvier. Ils inaugurent demain un nouveau local : un atelier dédié à la fabrication d’un Pavi’Son.

Une scène acoustique écolo 

Le Pavi’Son : imaginez un demi-dôme ou une petite nef d’église, en bois, qui sert à amplifier le son, le tout sans électricité.

Ce pavillon a été conçu et créé par le collectif Pavi’Son – dont il a pris le nom — un melting-pot d’artisans, ingénieurs, artistes du Grand Est.

Le collectif est né en 2015, avec l’idée de faire un lien entre énergie (humaine, électrique) et musique.

Des vélos branchés à des sortes de générateurs produisent de l’électricité lors d’un concert.

Qui pédale ? Les spectateurs, tout le temps du show !

Regardez un extrait de la vidéo de présentation du Pavi’Son dans notre player.

Un concert sportif

Des grosses batteries sont chargées à 100% au début du concert.

Pour compenser les dépenses d’énergie que la sonorisation et la lumière nécessitent, les spectateurs moulinent sur des vélos branchés les uns aux autres.

Le principe est de produire des Kilowatts-heure, sans pomper sur le réseau électrique traditionnel. 

On pédale, on recharge, on applaudit, on transpire...

Sensibiliser

Emmanuel Lecompte, menuisier, fait partie de l’équipe fondatrice du projet.

L’objectif est d’abord pédagogique. On veut sensibiliser les gens à la production d’électricité et à sa consommation. On ne s’imagine pas combien il faut d’électricité pour alimenter une scène de concert.

Pour recharger un téléphone, il faut pédaler une heure. Alors imaginez pour un concert… 

La team : Emmanuel Lecompte, Jean Rapp, menuisier, Nicolas Liebaut, en charge des vélos-générateurs, Vincent Foinant, concepteur du système de batteries et Alex Bianchi, musicien et producteur.

Un projet 100% écolo et participatif

La première version du Pavi’Son a été réalisée avec du bois de coffrage récupéré un peu partout.

Chaque personne, qui voulait participer à sa construction, a apporté son matos.  

Les planches de bois ont ensuite été découpées à la scierie de Machet (54). Une scierie qui fonctionne avec une turbine à l’eau et sans électricité.

Sa fabrication a coûté environ 3 000 euros.

Les vélos-générateurs, qui produisent l’énergie nécessaire au concert, ont, eux aussi, été fabriqués avec des pièces de récup.

Le Pavi’Son II

La mairesse du village de La Petite-Pierre (qui est aussi chanteuse lyrique), Nadine Holderith-Weiss, a invité le collectif pour une résidence d’un an.

Au cours de celle-ci, un nouveau Pavi’Son sera construit. Il sera monté en extérieur, au printemps 2018, quand le temps sera meilleur. 

Celui-ci devrait être plus facile à déplacer, à monter, à exploiter.

Des éco-concerts un peu partout

Manu explique que le Pavi’Son est un concept mobile et nomade. Comme le pavillon fonctionne sans être branché à l’électricité, il peut être installé n’importe où.

Des concerts ont pu avoir lieu dans des endroits incroyables, en pleine forêt par exemple.

Ils sont déjà passés par Strasbourg. En décembre 2015, le Pavi’Son a été installé au Korrigan pour un concert de L’homme des tavernes.  

L’été dernier, ils étaient en résidence à Allarmont où ils ont pu réunir plus de 8 000 personnes.

Ça vous branche ? Inauguration du nouvel espace Pavi’Son, vendredi 19 janvier à 20h, à La Petite-Pierre. Tarif : 5€ (prix de l’adhésion à l’association).

Qu'avez-vous pensé de cet article ?

Vous avez déjà donné votre avis.

J'aime 2
Indifférent 0
J'aime pas 0