Encore plus qu’à Noël, Pâques regorge de traditions… Mais assez bizarres, il faut le dire, entre les lapins qui pondent des oeufs ou les cloches qui s’envolent et reviennent de Rome. Petit décryptage de ces usages encore forts, surtout en Alsace.

En Alsace, on aime bien prendre le meilleur des deux côtés du Rhin. A nous, deux jours fériés supplémentaires grâce à notre — vieux — passé allemand. Pendant que le reste de la France travaillera ce vendredi, on sera off pour quatre jours (enfin pour la plupart d’entre nous). 

Dans la région également, à la différence du reste de la France, c’est le lapin — ou plutôt le lièvre de Pâques — qui ramène les oeufs en chocolat à nos petits… Comme en Allemagne. 

Deux origines à cela: le lièvre, issu d’une tradition païenne germanique, est le symbole d’Ost Ara, déesse de la fertilité et du printemps. Vachement plus mignon qu’une cloche, non?

Mais encore plus mignonne, cette légende qui veut qu’une veille femme “sans argent” pour acheter des œufs pour ses petits-enfants décide alors d’en peindre. Elle les cache dans son jardin, appelle ensuite les enfants et les invite à chercher leurs surprises. Tout à coup, un lapin saute d’un petit nid de brindilles où étaient les œufs. Un enfant crie tout émerveillé : « Le lapin a laissé des œufs peints pour notre surprise de Pâques ! »

Dans le reste du territoire en revanche, ce sont les cloches les reines de la fête. Interdites de carillonner du jeudi saint au dimanche de Pâques, elles s’envolent pour Rome afin d’être bénies par le pape… Avant de revenir déposer des oeufs en chocolat pour les enfants. Pourquoi l’oeuf? Parce que depuis les Egyptiens, les Perses ou les Romains, l’oeuf est symbole de vie. 

Un site dédié au lammele!

En Alsace aussi, avant le début des festivités, la tradition veut qu’on décore un arbre de Pâques, souvent des branches de chatons de saule, avec des oeufs décorés, des lapins ou des poussins. Une autre coutume venue d’Outre-Rhin. 

Idem pour les fameux Lammele, ces petits agneaux biscuités, que l’on déguste le dimanche de Pâques au petit déjeuner.

“Pendant le carême, on ne mangeait pas d’oeufs. Alors pour les écouler, on a imaginé une gourmandise autre que le chocolat... Pour la pâte du lammele, il faut huit jaunes et six blancs!”

Aude, auteure de lammele.fr est une passionnée des traditions culinaires alsaciennes. Elle a sorti ce site l’an dernier avec son compagnon Sébastien, et ils enregistrent déjà 1000 visiteurs par jour. Dingo! 

Sur lammele.fr, on trouve la recette détaillée en vidéo et en texte, l’origine de cette gourmandise plébiscitée par les enfants, et les moules à commander pour sa réalisation. En poterie de Soufflenheim (environ 30 euros) ou en moule anti-adhésif (15 euros). Avec leur boîte Cook’am au Nord de l’Alsace, ils ont aussi sorti bredele.fr ou bredele.alsace… Ça cartonne avec un million de visiteurs par an.

“Je propose des recettes de ma grand-mère que je réalise dans ma cuisine avec de bons produits de la ferme et de la région.” 

On découvre que les bredele ne se dégustent pas qu’à Noël. En forme de poussins, de lapins ou de petites fleurs printanières, ils égaieront vos tables pascales. A commander sur le site (entre 5 euros et 10 euros le paquet de 150-200g, plus frais de port). Ou à concocter avec vos kids. La tradition, il n’y a que ça de vrai. A voir dans notre slider la recette du petit agneau en vidéo.

Crédit photos et vidéo: Cook’am 

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