Nöxïmä Marley est drag queen. Avec sa bande et son association “House of Marley”, l’artiste ambiance Strasbourg à sa manière. Mais il y a plus sous les strass… 

Oui, ça dure des plombes ! Quoi ? Son maquillage…

Pour sortir mon personnage de Nöxïmä, c’est trois heures de boulot dans ma petite salle de bain.

Quand nous rencontrons Nöxïmä dans son appartement strasbourgeois, elle se prépare pour une soirée dans un bar branchouille du centre-ville.

Crois moi, c’est du boulot ! Et j’ai appris seul, je suis pas du tout makeup artist à la base.

Le planning de Nöxïmä et ses filles est chargé. Spectacles, apéro quizz, soirée mousse, animations et même une soirée roller disco, plusieurs fois par semaine la drag queen sort la perruque, le blush et le mascara.

Elle ne fait plus que ça. Au placard l’ancien job dans la compta. Nöxïmä réalise son rêve : être artiste. 

Sa madeline de Proust, c’est un film : “To Wong Foo, Thanks for Everything! Julie Newmar”, sur les écrans en 1995.

Avec Patrick Swayze s’il vous plait, quelques années après qu’il ait fait fait de la poterie le bricolage le plus sexy de l’univers (“Ghost”...).

Donc, ce film, un road movie drag queen, est surtout réputé pour avoir été un bide.

Loin du succès de “Priscilla Folle du désert”, même époque, même thème...

Mais pour Nöxïmä, ce film est une révélation, qui va lui donner envie de devenir drag queen (je résume).

D’ailleurs, elle s’appelle Nöxïmä parce que l’héroïne du film s’appelle “Noxeema”.

Tu reconnais pas Wesley Snipes sur l’affiche ? Voyons…

La musique sur son téléphone pendant la session maquillage ? “I am the body beautiful” de Salt-N-Pepa, un titre de la BO du film.

Référence drag

Derrière le maquillage, l’artiste a une idée en tête. Rendre la culture drag plus populaire et défendre l’accessibilité à la culture pour tout le monde. 

Nous faisons beaucoup, de la coiffure à la scénographie. C’est un travail, nous divertissons les gens, nous apportons du sourire. Je veux décloisonner, je veux montrer que ça peut se diffuser partout, sans barrières. C’est de l’art, c’est de la culture, c’est du théâtre.

Engagée, la reine veut aussi défendre, entre autres, la visibilité de la communauté LGBT à Strasbourg.

En janvier, Nöxïmä avait supporté par exemple un programme de conférences sur l’éducation à la sexualité non-genrée. 

Le 30 mars, elle va participer à une action à Strasbourg pour récolter des fonds au profit d’associations qui aident à la lutte contre le VIH.

Le 16 mars à la brasserie Wow, Nöxïmä Marley est l’invitée d’honneur de l’association Convergence Alsace, qui veut faire une table ronde sur la culture (l’événement ici).

Moins sérieux, la veille le 15 mars, elle mènera une nouvelle soirée Roller Disco au Wagon Souk.

Son grand projet ? 

J’aimerais ouvrir une école de drag queen à Strasbourg. Pour aider et supporter les gens qui veulent se lancer. Ce serait un signal formidable non ?

C’est dans les tuyaux comme dirait l’autre, des discussions vont débuter avec des élus locaux et d’autres structures pour expliquer le concept. 

Peut-être d’ici à 2025 ?

Suivez Nöxïmä sur Instagram

Qu'avez-vous pensé de cet article ?

Vous avez déjà donné votre avis.

J'aime 2
Indifférent 0
J'aime pas 0