Mario Alberto Molina Rangel est un couchsurfer mexicain. Depuis trois ans et demi, il sillonne l’Amérique du Sud. Pour la première fois, le jeune homme voyage en Europe, à Strasbourg…

Originaire de Tijuana, Mario, 35 ans, a d’abord eu une autre vie avant de devenir voyageur.

J’ai étudié la psychologie à l’université, j’ai travaillé cinq ans dans des entreprises. Et puis un jour j’ai tout plaqué. Je ne supportais plus de ne pas aimer mes journées du lundi au vendredi et d’apprécier la vie que le week-end.

Un sac à dos, des chaussures de randonnée, des carnets pour dessiner, Mario devient couchsurfer. 

Ses rencontres le mènent dans plus de douze pays en Amérique latine. Il loge chez l’habitant, fait des bouts de chemins avec d’autres voyageurs (dont des Alsaciens !), marche des centaines de kilomètres, fait du stop, embarque dans un train pour une destination de dernière minute.

Le couchsurfing est le meilleur moyen de connaitre la culture d’un pays, sa véritable vie. Tu passes un peu de temps avec des gens qui t’hébergent, c’est une belle rencontre et tu te sens libre d’aller à peu près où tu veux.

Plusieurs solutions existent sur le web pour trouver une famille qui prête un lit, une place à table, même dans des villages au fin fond de l’Amazonie.

Mario utilise la plateforme couchsurfing.com, un vaste site d’échanges, d’infos et un réseau de voyageurs sur la toile.

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En échange du gîte, il bricole, fait la cuisine, participe aux travaux du foyer, va dans des écoles pour expliquer ses voyages. 

Pour gagner sa vie, Mario peut jouer de la guitare, aider des agriculteurs, ou être serveur dans des restaurants.

Le hasard est son seul compas finalement. Une direction se décide en fonction des opportunités et des copains croisés sur la route.

Bon, ce n’est pas rose tous les jours...

Les nuits sous la tente en pleine pampa bolivienne sont parfois longues et il a eu quelques soucis au Venezuela avec des policiers qui cherchaient à se faire de l’argent.

Depuis quelques mois, Mario voyage avec une jeune fille originaire de Strasbourg qui l’a amené en Europe pour la première fois de sa vie.

Je me disais que je voulais visiter l’Asie. Mais voilà, je suis à Strasbourg finalement (rires). Je vais en profiter pour rendre visite à des amis Allemands ou Italiens, qui voyagent comme moi.

Cherchez bien…

Depuis plus de trois ans, Mario est sur les routes.

Son aventure humaine est raconté avec des dessins, des peintures, des croquis, gardés dans des petits carnets.

Je suis une sorte d’illustrateur maintenant, je dessine tout, les personnes que je croise par exemple.

Sur sa page Facebook “Un pas, una pluma”, l’artiste voyageur montre ses créations et surtout, organise un petit jeu de piste.

Je n’aime pas vendre mes dessins, c’est d’abord un témoignage, un échange. Alors je cache des dessins là où je suis, je donne des indications sur les réseaux sociaux. Si vous les trouvez, vous pouvez les garder ! Bien sûr, je vais faire ça ici prochainement.

Et Strasbourg alors, sympa ?

Incroyable ! Ce sont des maisons, des bâtiments comme dans les contes. Votre architecture est superbe. Mais les gens sont un peu plus fermés que chez nous. Il faut du temps pour vous comprendre, mais vous êtes très très sympathiques (rires).

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