“Smart Cities”, la ville connectée ou cité intelligente. Le mot est à la mode et se balance à toutes les sauces dans les conversations branchées des acteurs du numérique. 

Mais c’est quoi les Smart Cities ? Nous avons posé la question à Tanguy Selo, “Chief Digital Officier” à la ville de Mulhouse, le directeur du digital. Dans le cadre du festival Bizz&Buzz, il anime ce soir une conférence sur les Smart Cities justement. Ce sera à Mulhouse, à la Maison de l’Entrepreneur, avec le maire de la ville, Jean Rottner.

 

Intelligence VS connections

Tanguy Selo travaille dans le développement des services numériques depuis des années, avec des ‘SS2I’ pour les villes de Montréal ou Lyon par exemple. 

Depuis 1995 en fait. Ça fait un peu vieux c.. (rires), mais je connais très bien les usages du numérique dans les communes. D’ailleurs, Mulhouse a été la première ville de France a lancer ce profil dans ses services.

Smart Cities ou Smart Cities... ? Il y deux manières de comprendre le concept.

Vous avez l’idée de ville hyper connectée, très technologique. Ce n’est pas ce que nous défendons à Mulhouse. Nous privilégions l’approche participative. Mulhouse veut faire travailler toutes les intelligences pour moderniser les services, améliorer les usages.

 

Participatif

La ville lance des groupes de travail, des “ateliers de créativité”, qui rassemblent citoyens, élus, entreprises. Ils définissent ensemble de nouveaux services à apporter à la communauté. 

Le numérique apporte de nouveaux outils, nous voulons saisir toutes les opportunités de mieux vivre la ville. On se met autour d’une table, et on voit comment c’est possible, avec quels moyens. C’est un mariage à trois : commune / citoyen / entreprise. Nous sommes des facilitateurs. 

Un exemple ? Le Wifi libre au centre ville, bientôt disponible dans les musées. Ou cette expérimentation dans les transports en cours à Mulhouse, grâce à une nouvelle application mobile.

Vous prenez le TER à Strasbourg, et vous savez si votre tram à Mulhouse est à l’heure, ou si vous devez prendre une autre station. Vous pourrez savoir s’il y a un “Vélocité” de libre à une borne ou quand revient une voiture en autopartage de chez Citiz. Nous étudions même la possibilité de faire des paiements à l’usage.

Simplification, c’est le mot d’ordre. Comme dans l’administration, sauf que là, des partenaires privés sont dans la boucle. Ce qui peut accélérer les choses et assure le financement au moins en phase de tests. De nouveaux outils peuvent aussi permettre de faire des économies, comme mieux définir l’emplacement des parcmètres. 

 

Ne pas aller trop loin

Le numérique n’est pas forcément la solution à tout. La bonne et belle Smart City doit garder des vrais liens avec ses usagers, et mutualiser les services.

La dérive, c’est quand tout le monde veut un site ou une appli. Sport, tourisme, voirie etc… ça peut créer la confusion. Il faut veiller à ce que la ville ne soit justement pas trop connectée.

 

Bizz&Buzz

Le festival du numérique a débuté ce matin, dans toute la région. Jusqu’à jeudi, il y aura de nombreuses conférences ou ateliers pour vous permettre justement de mieux comprendre les outils numériques au quotidien. Non, pas pour allumer votre télé avec votre smartphone. Mais pour, par exemple, améliorer la relation avec vos clients, développer votre image, vos affaires. C’est un festival dédié au monde professionnel.

Jetez un oeil à l’Agenda complet de Bizz&Buzz. Demain, des conférences seront organisées au Stade de la Meinau à Strasbourg sur la relation client. 

 

 

 

 

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