Les barbiers fleurissent en ville, au tour des « Brow artists » ou artistes du sourcil. Un concept venu tout droit des Etats-Unis où l’on ne s’occupe que de votre regard.

Et si resculpter vos sourcils retardait le recours au bistouri ou harmonisait tout simplement votre visage ? Difficile à imaginer pour ceux qui n’ont jamais essayé, mais confier ses sourcils à une « Brow artist », c’est changer de tête.

« C’est imperceptible, mais il y a un truc qui se passe. Quand j’en suis sortie, on me disait « t’as bonne mine dis-donc » ! Alors que je n’avais que retouché mes sourcils. Avant ma courbe était tombante, aujourd’hui, je me sens belle ! »

Dominique, 43 ans, s’est laissée convaincre il y a trois semaines de recourir à la « micro-pigmentation ». Une technique d’implantation de pigments « dans la couche superficielle de la peau à l’aide d’aiguilles à usage unique. » Un peu flippant à regarder et à découvrir dans notre slider.

« Mais ça ne fait vraiment pas mal, tout juste ça picote », assure Dominique pendant sa séance de retouche.

 

Un tracé selon les mesures de notre visage

On est au Boudoir du regard. Le tout dernier né des instituts consacrés exclusivement au regard, justement. Installé à deux pas du premier à avoir ouvert ses portes à Strasbourg, L’Atelier du sourcil. Au Boudoir, Hélène Georges travaille vos sourcils et vos cils comme une artiste.

« C’est technique. Il faut savoir dessiner car nous faisons un tracé en fonction du visage de la personne, après avoir fait des mesures de son visage. »

Mais pourquoi lui confier son regard plutôt qu’à une esthéticienne ?

« Parce que nous sommes spécialistes, nous offrons un conseil vraiment précis. Le reste, on ne sait pas le faire ! »

Du travail haut-de-gamme, qui a un coût certain : compter ainsi 30€ pour une restructuration du sourcil, 20€ pour une épilation, mais aussi 200€ pour une micro-pigmentation ou 80€ pour un réhaussement de cils. Sans compter les entretiens. A la manière des barbiers qui travaillent la barbe au poil près, les « Brow artists » ne recourent pas à la cire, ne travaillent pas à main levée sans suivre un dessin, pour un résultat le plus précis possible.

« Cela a un coût, mais nous prenons vraiment le temps de faire un travail sur mesure », justifie Hélène.

Ce qui d’ailleurs fait sourire Dominique.

« Je n’ai pas tendance à dépenser une fortune dans le maquillage. Mais après, j’ai répondu à mon copain qui tiltait sur les 200€ dépensés : « Et toi, combien ça te coûte tes clopes ? » Et le débat était clos ! »

La micro-pigmentation tient six à douze mois. Après la séance, on pèle légèrement jusqu’à cicatrisation. Existe-t-il des risques d’infection ?

« Bien sûr, c’est pourquoi les normes d’hygiène sont extrêmement strictes. Et nous faisons signer un document à toutes nos clientes pour les informer des consignes à suivre. »

Evitez les produits de beauté abrasifs, les nids à microbes comme les piscines ou les hammams etc. jusqu’à cicatrisation complète (entre quatre jours et deux semaines selon les peaux).

Cette activité naissante, en province surtout, suivra-t-elle l’engouement pour les barbiers ?

« Beaucoup de filles, surtout les jeunes qui vivent avec Internet, sont au courant de cette tendance. Notre clientèle est exigeante. Il nous reste aujourd’hui à attirer celles qui ne se posent pas la question. Mais c’est un marché extrêmement ouvert. »

On écoute dans notre slider Hélène et ses conseils pour un regard sublimé.

Au Boudoir du regard. 5, rue des Veaux, Strasbourg. Tél. 03 88 10 99 74 www.boudoirduregard.com 

 

 

 

 

 

 

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