Au cœur de Strasbourg, Fatima Riahi a créé un jardin d’insertion de 5 hectares, destiné à aider les personnes en difficulté à trouver un emploi.
Exploitation agricole urbaine
2001, naissance des Jardins de la Montagne Verte. À ce moment là, Fatima Riahi a fini son DEA en sociologie.
Ma réflexion durant mes études était de constater les impacts des jardins familiaux sur les familles ouvrières dans les cités. Les impacts sont nombreux : travailler le vivant permet une forme de structure et de restructuration.
Fatima Riahi, fondatrice des Jardins de la Montagne Verte. La jeune femme décide alors de créer sa propre exploitation agricole. Surtout urbaine.
Je n’aurai pas créé les « Jardins de la MV » si ce n’était pas en ville. Les volontaires chez nous (souvent en grande difficulté) et les consommateurs sont citadins. Il fallait que ce lien entre les deux se fasse.
De plus, Fatima Riahi insiste : tout le monde devrait venir au boulot à vélo ou en tram. D’où l’importance de créer sa structure en ville, à la Montagne verte ;
Du vert ET du social
Les Jardins sont une structure d’insertion qui accueille depuis 15 ans des volontaires pour les faire travailler sur du maraîchage biologique. Objectif de l’époque qui reste d’ailleurs toujours le même : l’intégration des personnes au marché du travail. Le plus souvent des demandeurs d’emploi, des personnes handicapées, des jeunes non diplômés mais aussi des volontaires, consacrant leur temps libre à l’exploitation.
Nous on forme, accueille, soutient ces personnes pour qu’elles puissent trouver leur voie que ce soit dans les métiers du bâtiment, dans la restauration, ou pour réussir un concours. Une petite portion d’entre eux reste sensible au vert et veulent travailler dans ce secteur.
Entre 100 et 120 personnes sont accueillies à l’année aux Jardins. 8% d’entre eux choisissent de suivre une formation pour devenir guide nature, pour des métiers liés au tri et au recyclage.
Question COP21
L’environnement : cela va changer grace aux politiques ou aux citoyens ? Réponse en vidéo.