Dans une ancienne poudrière allemande du 19ème siècle située derrière la gare de Strasbourg, on fait pousser des champignons, des endives, des micropousses… Bienvenue dans l’agriculture du futur.

Tu aimes le Shiitaké ?

Le bunker qui donne à manger

Des lumières spéciales reproduisent le spectre du soleil au dessus des végétaux. C’est humide, tempéré (10 à 16°), sombre si besoin.

Les conditions sont idéales pour faire pousser des champignons ou des endives par exemple.

Mais on essaye d’autres choses. Par exemple, on vient d’avoir notre première tomate.

Raphaël Maret, 28 ans, est agriculteur au Bunker Comestible, projet porté par la startup strasbourgeoise Cycloponics

L’objectif est simple : réhabiliter les lieux abandonnés des villes, y lancer de l’agriculture urbaine, produire des fruits et légumes, bio, sans pesticides ou OGM, de manière raisonnée.

Par exemple dans ce bunker, la petite équipe de deux personnes utilise des éléments à faible consommation énergétique (LED).

Recherche et production

Cette ferme urbaine nouvelle génération de 150 m2 fait un mix entre recherche et production.

Nous fabriquons des champignons, Shiitaké, pleurotes, que nous proposons aux AMAP et à certains restaurateurs. Nous testons également d’autres cultures, nous faisons de la recherche, nous validons les procédés et les méthodes. C’est aussi un labo.

Demain, à partir de novembre en fait, Bunker Comestible va proposer des paniers du marché au grand public. Avec champis et endives, que vous pourrez commander en ligne, puis récupérer sur place.

Paysan 2.0

Cycloponics (le projet est né chez l’incubateur de jeunes entreprises innovantes Semia), va lancer très bientôt à Paris un second projet, bien plus grand. La Caverne, 3500 m2, sera la première ferme urbaine souterraine de France.

On y fabriquera aussi des champignons, des micropousses, des endives, sur le même modèle de paniers pour particuliers à commander sur internet. Strasbourg sert de site pilote au concept.

Raphaël, géographe à la base, en est certain :

On est dans la recherche de ce que pourrait être l’agriculture du futur. Elle doit se réapproprier les villes.

Ce sera une agriculture plus en phase avec la société et les enjeux environnementaux. 

Sur son site web, Jean-Noël Gertz, le fondateur, explique :

Nous travaillons avec des biodéchets urbains que nous transformons en bioressources. Marc de café, drèches de brasserie, papier, carton, compost... Nous optimisons la performance environnementale et énergétique de nos installations en développant les interactions entre nos cultures.

Vous pouvez déjà vous procurer des pleurotes ou Shiitaké au bunker, en vrac. Entre 12 et 15 euros le kg.

Bunker Comestible, 8 rue du Rempart à Strasbourg. 

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