Vinted vs Vétis…
Revendre ses vêtements sur internet a le vent en poupe, surtout depuis les confinements de 2020.
Vinted par exemple, la plateforme spécialisée dans la fringue d’occasion entre particuliers, est le 4ème site d’e-commerce en France avec seize millions d’utilisateurs, plus 4 millions entre 2019 et 2020 !
Chaussures, pantalons, robes, le pull de bébé, la chemise rayée moche de mari chéri qui traine dans le placard, la seconde main permet de gagner quelques euros, en plus de faire place net.
Prix moyen d’un article vendu sur Vinted : 15 euros.
Déshabiller Pierre pour habiller Paul
Mais c’est l’association Vétis, installée à Strasbourg, qu’on déshabille.
Elle, et d’autre structures basées sur la solidarité ainsi que l’aide aux plus démunis.
Revendre ses habits sur internet fait mécaniquement baisser les dons aux associations locales qui font dans l’insertion.
Vétis par exemple, collecte des vêtements usagés, fait de la réparation ou du recyclage dans des ateliers de couture.
Les dons se retrouvent dans un réseau de cinq magasins solidaires dans le Bas-Rhin.
Chaque année, les 42 personnes de ce grand chantier d’insertion traitent 6000 tonnes d’habits.
Solidaire, écologique, économique, local, Vétis coche les cases de la frippe good vibes.
Sauf que les dons baissent
Pas que à cause de la revente sur internet bien sûr.
Il y a aussi le contexte économique depuis la crise sanitaire, qui inciterait à garder plus longtemps ses “vieux” habits.
Ou justement à se faire des sous avec de l’ancien, plutôt que de réaliser une bonne action gratuite.
La tendance baissière se vérifie à la Croix Rouge, au Secours Populaire, Secours Catholique, en Alsace, partout en France.
Le Secours Populaire a remarqué par ailleurs qu’il y a de moins en moins de dons de vêtements de grandes marques.
N’oubliez pas
Du coup, les associations comme Vétis lancent des appels aux dons.
Et de rappeler que le particulier peut aussi trouver des habits de seconde main et une mode vintage dans des magasins à côté de chez lui.
Chez Creative Vintage entre autres, une boutique de récupération éphémère installée au centre commercial Auchan à Illkirch-Graffenstaden jusqu’au 26 février.
