10.000 licenciés à l'horizon 2020. C'est le défi lancé par la Ligue régionale de Tir d'Alsace (LRTA).

Ce projet de développement englobe toutes les forces vives de la discipline : jeunes, séniors, féminines, vétérans, handisport. État des lieux d'une discipline en plein boom. 

De plus en plus

Depuis 2012, la Ligue Régionale de Tir d'Alsace ne cesse de grandir. Aujourd'hui, elle compte plus de 8.600 licenciés. A 10.000, on sera en plein dans le mille. 

La Commission de Développement qui vient d'être mise en place réfléchit sur plusieurs axes de travail. A commencer par les féminines. Par rapport à la moyenne nationale, la LRTA est un poil en retard puisque les filles ne représentent que 9% des effectifs. La Ligue a donc opté pour des horaires d'ouverture adaptés à une clientèle féminine. Hugues Senger est le président de la LRTA, présélectionné olympique à Séoul (1988) et Barcelone (1992)

Il faut tenir compte du rythme social des femmes qui font surtout du sport entre midi et deux, alors que les hommes s'entraînent le soir en semaine et que le week-end les parents font le taxi pour les enfants engagés dans plusieurs activités sportives ou culturelles. Or, tous les clubs de tir ayant mis en place des horaires d'ouverture élargis ont été récompensés par un afflux de féminines.

A l’école

Autre piste de développement, les jeunes. De 8 à 14 ans, les poussins, benjamins et minimes sont accueillis à l'école de tir et encadrés par des moniteurs diplômés. 

En règle générale, ils parviennent à améliorer leurs résultats scolaires. C'est un cercle vertueux : ils sont moins chahuteurs, écoutent plus longtemps que la moyenne leurs professeurs, retiennent mieux la leçon, rédigent leurs devoirs plus vite le soir à la maison, font moins de fautes en classe et obtiennent de meilleures notes, ce qui leur permet de disposer de plus de temps libre et d'être motivés pour faire autre chose.

Néanmoins, la détection fait aussi partie du jeu. Mais à cet âge, les surdoués existent-ils vraiment ? 

On se rend compte très vite du potentiel, mais au bout de 6 mois, c'est le travail qui fait la différence. Plus attentives, les filles arrivent souvent à de meilleurs résultats. Les garçons doivent d'abord évacuer le côté ludique véhiculé par les films d'action, de cow-boys ou par les jeux vidéos. 

Revers de la médailles, les jeunes font partie d'une population où le turn-over (12%) est plutôt marqué : multi-activités sportives, érosion de l'intérêt, études, déménagement.

De nouveaux services

Parmi les projets en cours, la ligue de tir nourrit aussi « de belles idées » pour mieux soutenir le sport en fauteuil en étroite collaboration avec le Comité Départemental Handisport du Bas-Rhin présidé par Raphaël Voltz, médaillé d'argent aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012 (carabine 10m couché).

Mais le grand enjeu du futur est de taille. Les subventions publiques ont du plomb dans l'aile et ce manque de munitions budgétaires pourrait à terme enrayer la croissance. Il est donc urgent de ne plus attendre et d'organiser la riposte. Et Hugues Senger, ancien champion d'Europe par équipes, a sa petite idée. 

A plus ou moins long terme, le sport sera privatisé et c'est le pratiquant lui-même qui va financer sa discipline. Mais en retour, il est en droit d'attendre plus de services, comme un stand de tir ouvert 7 jours sur 7 et 24 h sur 24, par exemple. Un tiers de nos licenciés sont déjà des bénévoles, mais il faudra aller plus loin et embaucher si l'on veut garantir la pérennité de nos clubs et de notre sport. 

Visitez la page Facebook de la Ligue Tir Alsace.

Article rédigé par notre partenaire L’Ami Sports Hebdo. Suivez l’actualité du sport dans la région sur la page Facebook de l’Ami Sports.

 

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