Edouard Dabrowski, l’initiateur de la pétition signée par plus de 700 personnes, a saisi mardi 13 mars le Tribunal administratif de Strasbourg, pour “discrimination tarifaire”. 

Dans une pétition dont Tchapp avait déjà parlé, Edouard Dabrowski demandait en effet la révision du tarif décidé par le maire de Colmar, Gilbert Meyer : 600 euros par an, pour les résidents colmariens de l’hypercentre. 

Il est allé plus loin mardi 13 mars en saisissant le Tribunal administratif de Strasbourg, sous le motif que la Ville pratiquerait une “discrimination tarifaire”. 

Sur la question du montant du stationnement résidents, les colmariens mécontents ne peuvent rien faire : la Ville peut en effet décider librement des tarifs pratiqués.

Mais le problème que soulève Edouard Dabrowski, et qui a justifié sa demande auprès du Tribunal administratif de Strasbourg, c’est le fait que des tarifs différents s’appliquent selon le quartier de résidence des colmariens. 

En effet, certains d’entre eux sont soumis à un abonnement-résident à 63 euros. D’autres, 200 euros, loin des 600 euros demandés aux colmariens de l’hypercentre

Gilbert Meyer, maire de la ville depuis 1995, aurait répondu à Edouard Dabrowski que le macaron-résident n’était “pas obligatoire”.

Reste que si les résidents ne souhaitent pas s’acquitter de cette somme, ils sont sommés de se garer plus loin— là où le stationnement est encore gratuit.

Impossible pour ma voisine, qui a 70 ans et a des douleurs aux jambes. Elle est obligée de faire des centaines de mètres, avec ses courses, pour rentrer chez elle.

explique à Tchapp Edouard Dabrowski. 

Autre solution proposée par le maire : “payer aux horodateurs”, mis en place après la fin de la gratuité des places de stationnement pour les résidents dans l’hyper-centre. 

Sauf qu’à la journée, cela représente tout de même… 25 euros. 

Pas de réaction du maire

Le maire, plusieurs fois enjoint par des colmariens et des élus de l’opposition (plutôt “atone” selon Edouard Dabrowski) de réviser le tarif stationnement-résident à la baisse, reste sourd aux sollicitations. 

La réponse du Tribunal administratif de Strasbourg pourrait prendre deux ans, “une moyenne dans ce genre de cas”, souligne Edouard Dabrowski. 

Dans une affaire similaire, en 2017 à Grenoble, la justice avait décidé d’invalider la décision du Conseil municipal.

Celui-ci avait décidé de faire payer différemment les automobilistes pour le tarif résidents, selon leurs revenus. Le Tribunal administratif de Grenoble avait conclu à une “rupture d’égalité des citoyens devant la loi”. 

Contactés ce mercredi 14 mars, les services de la Ville de Colmar n’étaient pas joignables pour répondre à nos questions. 

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