Le BRGM, le service géologique national qui surveille entre autres les nappes phréatiques, s’inquiète des faibles niveaux.

Il pleut, mais pas assez pour recharger les nappes phréatiques.

Voilà en résumé ce que montre le dernier rapport de ces experts, chargés des mesures des nappes d’eau souterraine en France.

Au 1er avril, 75% des nappes phréatiques sont en deçà des normales mensuelles.

Sur une carte (en illustration), le BRGM explique par exemple que le niveau de la nappe dans le bassin rhénan est bas, mais stable par rapport à l’an dernier.

L’Alsace est en orange…

Analyse :

Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont engendré un étiage sévère sur une majorité des nappes. La situation durant l’automne et l’hiver 2022-2023 n’a que peu évolué, la recharge ayant été peu active.

Les prochains mois ne s’annoncent pas très bien.

Sauf pluies exceptionnelles, les précipitations ne devraient pas permettre de recharger les nappes de manière significative.

Pire : une seconde carte a été éditée, “risques de sécheresse en 2023”. La France est en rouge sur presque tout le territoire...

Aucune nappe n’affiche des niveaux supérieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne.

En Alsace, le Bas-Rhin apparait majoritairement en “faible risque”.

À l’inverse, une grande partie du Haut-Rhin connaitrait un risque fort à très fort de sécheresse, obligeant à des mesures de restrictions d’eau (comme l’an dernier).

On remarque surtout que l’Est, le Nord, l’Ouest du pays font figure d’exception, et que toutes les autres nappes de France pourraient subir une sécheresse forte ou très forte.

Déjà les experts parlent d’une sécheresse l’été prochain qui serait plus forte encore qu’en 2022.

L’Alsace sous tension

La nappe phréatique alsacienne, alimentée entre autres par le Rhin, est réputée inépuisable.

Pourtant, en raison de l’irrigation agricole par exemple, le niveau de cette nappe baisse par endroit depuis des années.

Des chercheurs, comme Serge Dumont, maître de conférence en hydroécologie à l’université de Strasbourg, tirent la sonnette d’alarme sur nos consommations et appellent à plus de sobriété pour préserver cette richesse.

Nous l’avions rencontré en plein épisode de sécheresse au mois d’août 2022. 

Témoignage ici.

Cartes @BRGM

Qu'avez-vous pensé de cet article ?

Vous avez déjà donné votre avis.

J'aime 1
Indifférent 0
J'aime pas 1